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Neuvièmes visas russes !
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18/09
Départ 9h, après le dernier petitdej
nous entrons dans la Sainte France Éternelle
Et tout de suite, nous sommes face à la grandeur :
et à l’amour des gendarmes :
9h20 : on voit la première ouature française depuis le camping car de Patrick42… en juillet.
11h : Perrine et Mayib, dans leur nouvelle maison, ils ont l’air de tenir la forme !
15h : Roissy CDG… on a fait un bon petit tour depuis le jeudi 8 septembre (on donc mis 18 – 8 = 10 jours pour ramener la voiture depuis Ekaterinburg).
18h30 : oblast d’AquitainePoitouCharentes.
19h30 : arrivée !
Merci à tous les amis !!!!
Tchao !!!!!
17/09
Sous la pluie, on quitte nos maïs, après un petit-déj au steh-café —où je en suis pas autorisé à photographier les pains sur le présentoir, si quelqu’un peut m’expliquer pourquoi…
En route à 10h, pour une bonne journée d’autobahn, en direction de Compiègne.
Ça commence tout de suite très fort, sur un parking de l’autoroute, si quelqu’un peu m’expliquer :
10h30 : Bremen
13h : Münster
14h30 : on traverse le Rhein sur l’A40
15h : Nederland
15h30 : Eindhoven
15h45 : Belgium
16h : Antwerpen
17h : Brussel
Repas dans un nouveau resto, tout proche, « La Marelle » (*), très grand, déjà très fréquenté, une carte de 300 bières. Quelle soirée !
On dort près de l’étang d’un club de pêche. J’espère qu’ils ne viendront pas trop tôt demain matin !
Et demain, Poitiers via Compiègne !!!
(*) : http://lamarelle.be
16/09
Bonne journée en mer. Diaporama.
15/09
Après une nuit fraiche (5°), temps superbe, bain.
Départ 12h, route déserte
13h30 : Lituanie
14h : chaourma délicieuse, le vendeur est turc, bien sûr.
18h30 : on se présente au port de Klaipeda, achat des billets, on rejoint la file des allemands qui queutent depuis deux heures.
Et l’Athena lève l’ancre à 20h30. Diaporama.
14/09
Départ 9h ; une photo de la Volga le matin, et en route.
On manque de rester toute notre vie à Rjief, car le seul pont est en sens interdit… j’exagère à peine. Puis direction la frontière par la M9, complétement déserte mis à part quelques vagues camions baltes, un effet des sanctions anti-russes, sans doute.
12h : oblast de Pskov, le dernier oblast, pour cette année.
On passe la frontière en 1h, record absolu, toutes catégories: 15mn pour la Russie, 15mn pour le duty free(*) et 30mn pour la Lettonie.
18h : Rēzekne, on cherche une agence de voyage qui nous propose un tour en ferry-boat entre Riga et l’Allemagne. Pizza pas loin de là, puis camp au bord du lac, coucher de soleil inclus.
Nous voilà en Neurope.
(*) et en plus, ils n’y vendent pas un seul produit russe ! Quel scandale !
13/09
Départ 11h, des bouchons, des travaux, des déviations improvisées, très folklo. Et aujourd’hui, on n’aura pas une heure de plus, comme hier. L’heure de Moscou, on va la garder jusqu’à la frontière… et même au delà.
Des flics partout, dont un qui me coince sur une BDU. Négociations, etc…
Pour faire une synthèse, le demi-tour de Moscou par le troisième périf, le 108, ça fait à peu près 300km, et ça nous a pris 7 heures. À chaque carrefour, des feux, des bouchons de plusieurs km ; à chaque zone de travaux, pareil ; à chaque passage à niveau, pareil.
Navrant. On ne passe jamais par là, on a voulu changer… no comment.
15h : un pic-nic du tonnerre, un endroit superbe, pour manger…
Mais la chance de trouver un pro de la terrasse… il en faut pour tous les égouts.
17h : Pskov 5.
18h : Riga 7.
19h : on s’arrête à Rjiev, quelques courses, la nuit tombe, on campe pas loin de là, au bord de la Volga (3km de large à Samara, avant hier, et ce soir à Rjiev, 100m).
Pour cette année, dernière nuit dans la Sainte Russie.
12/09
Départ 11h, beau temps, la M5 est dégagée.
12h, République de Mordovie, chef lieu Saransk, la capitale de Depardiew, quoiqu’il n’y soit pas 24h/24, et aussi la capitale future du football (*).
Moscou 4.
Connaissez-vous la fable « la Citrouille et la Lanterne » ? En deux mots, on achète une citrouille ici :
et puis on se fait gauler par la police, pour cause qu’on a oublié d’allumer ses feux de croisement —que ça fait 30.000 bornes que j’y fais gaffe.
Mais, flics sympas, c’est bon, chance. L’un d’eux me fait le signe ignoble et paternel de l’index, genre « ne recommencez pas »… il se fout de mag, mais qu’y faire ?
13h légère collation au café Samira, charcuterie, PDT, poisson frit, café turc 🙂
16h Riazan, Moscou 1
17h, Московская область (Oblast de Moscou).
18h, on traverse la Moscva.
Et puis on quitte la M5 pour contourner par la 108, le plus éloigné des trois périfs de Moscou.
On cherche un endroit pénard pour grignoter et dormir, premier essai une caserne très discrète, mais une caserne quand-même, second essai, les « jardins », en France ça serait intermédiaire entre maisons de campagne et jardins ouvriers, troisième essai, sommet de colline, bois de bouleau, on voit passer les avions qui commencent la descente vers Moscou (on est à 60km).
Immense soirée, la nuit tombe, 23°, un peu d’air, trois moustiques, une bouteille de Graves 2014 (hors taxes duty free Roissy CDG).
Trop bien. Je demande à Danièle une synthèse en deux mots des quatre mois de voyage :
– ça va, elle répond.
J’opine.
Bon, on se couche, fokjécrivtoussa. Bises !
En cadeau, la citrouille sur le tableau de bord
(*) peut-on dire qu’on se fout du foot, sans être taxé d’antiPoutt ?
11/09
Départ vers 10h30, en route en direction de Сamaрa (Samara). La M5 est toute droite, toute neuve. Beaucoup de voitures, assez petites, et des camions, comme s’il en pleuvait. Medviedev se félicite que chaque famille russe ait une voiture… Le dimanche, les familles sont toutes là.
Moscou 10.
12h, on traverse la Volga de Toliati à Gigoulesk. Impressionnant, il y a 3km de pont et de remblai. Tout passe par ici, la route, le train, les lignes HT, le gaz sûrement aussi, mais c’est pluss discret. Police partout, écluses immenses.
Danièle repère au passage le « Café Vostok » (Café de l’Est )… c’est relatif.
Et voilà le café « Chez Alberta »
avec son congélo pour les glaces
Avant Samara, on change de cap, on va vers Pienza. La route est plus tranquille. Les arbres jaunissent paisiblement. Serait-ce l’automne ici et maintenant ? Pouah.
Et sur la route de Pienza —couscous lahira— on retrouve un paquet de gens, on devrait interdire les route du week-end aux classes moyennes ! Oh, un village qui s’appelle Парижская коммуна (Commune de Paris) ; renommons le village de Queaux « Révolution d’Octobre » !!!
Oh, encore un café, le « Café Lada »
mais on ne s’arrête pas.
On mange dans un autre café, bien riquiqui, mais très bien.
Et puis le soir tombe, angoisse
On cherche un coin pour dormir, on erre un peu dans la brume
et puis on trouve en lisière de forêt. Danièle énonce :
– Faudrait pas qu’on s’habitue à l’hôtel !
Je partage cette opinion, heuuuuuuuquoique.
10/09
Départ 9h30, 9°.
Très belle traversée de l’Oural, du soleil. Nombreux parkings à samovars et distilators.
12h : République du Bachkortostan, chef lieu : Уфа (Oufa). Des puits de pétrole partout dans les champs, ça pompe, ça pompe ! Dans les stations services, très nombreuses, la benzine et le diesel sont des produits locaux.
La route s’applatit un peu. Il est 12h30, l’Oural a pris fin. Enfin Oufa fut, j’ai faim.
Samara 3, Moscou 12.
16h : entrée glorieuse en République du Tatarstan, chef lieu Kazan. Le miel remplace les distilators
En définitive, route surpeuplée, on joue à saute camions, des bouchons énormes aux moindres travaux.
En passant, les mariés du parking
Et on passe à l’heure de Moscou (France + 1). Le soir tombe
Malgré une forme étincelante, on s’offre l’hôtel pour la deuxième nuit consécutive (*)
Mais où va-t-on ?
(*) deuxième nuit et la dernière ; « c’est fini l’hôtel » dit Danièle.
09/09
Départ 9h,
temps de pluvieux à pourri, 8°, on fait les courses à la superette Piaterotchka, pour situer, je dirais que c’est plus petit qu’Auchan-Poitiers.
Et on repart vers le sud —d’où nous sommes venus— et là, contrôle de l’immigration sur l’autoroute ! Ça, on ne nous l’avait pas encore fait. Nous sommes zen règle.
Au passage, je vous signale l’existence d’une petite ville qui répond au nom de Черкаскуль (CherCasseCouille), phonétique approchée.
Et il pleut toujours.
Il va pleuvoir dans tout l’Oural, a dit Danièle, qui s’y connaît…
J’dis rien, je me suis déjà enrhumé dans l’Oural, un souvenir terrible.
Tiens, un diaporama « orienté Oural », avec train, camion, coupole et poêle d’église, Lenine fleuri et pollution :
08/09
Départ 7h15 de Montparnasse, je rate la photo de la Tour Effel au soleil du petit matin. Roissy Charles De Gaule, diaporama.
07/09
Après quelques jours passés à Poitiers avec familles et ami(e)s, retour à la route.
Ce soir TGV ; demain matin Oural Airlines. Bonne nuit à tous !
29/08
Départ 5h ; on quitte la stoïanka où le thé coûte 20 roubles pour l’aéroport de Ekaterinbourg où le thé du Starbuck coûte 200 roubles. Moscou, Paris, Poitiers, diaporama :
28/08
Après les 1000km d’hier :
nous quittons vers 6h30 notre hotel-stoianka :
comme d’hab beaucoup de brouillard, à cette heure là, dans ma tête également. Et toujours, l’odeur un peu douceatre des marais, pas désagréable, finalement.
8h : Tcheliabinsk 1
Vous zallez pam’croire mais on vient de passer un village qui s’appelle « Alakoul » hi hi
On est à Tcheliabinsk vers 10h30 et Ekaterinbourg 2
On prend l’autoroute qui n’est pas trop bien revêtue et parfois interrompue, mais c’est bien quand même, ça repose de laisser la voiture conduire un peu toute seule. C’est un peu des vacances, quoi.
Tiens, un bois de bouleaux :
On est en vue d’Ekaterinbourg, toute une collection d’affiches grand format pour « Russie Unie » —on voit bien la disproportion des moyens entre les différentes listes.
On passe à l’aéroport, billets d’avion, place sûre pour la voiture.
Nuit dans une stoïanka pour camions, toute proche de l’aéroport.
Demain, on décolle à 8h20.
27/08
Départ 6h, c’est beau le lever de soleil, la longue traversée de la Sibérie continue. Ça me plait bien.
7h, magnifique éclairage de la plaine. Nuées de corbeaux. L’odeur très particulière des marais nous accompagne.
8h : Omsk 2 ; tout est beau, ce matin ; ça donne envie d’enfiler un treillis, de chausser des bottes, et d’aller muser dans les petits bois.
10h : Tcheliabinsk 8, notre nouveau plan est de monter à Ekaterinbourg (son consulat de France et son aéroport international).
11h : Tcheliabinsk 7.
Et coup sur coup, on retarde nos montres d’une heure, deux fois de suite.
Ça va nous faire une journée de 26h !! De plus, si le temps recule, la voiture, elle n’avance pas… travaux, bouchons, pffff
On appelle notre assistance, l’IMA, pour des conseils, plusss que pour une aide financière, mais ils sont ridicules :
– vous voulez qu’on vous aide à trouver une place sécurisée pour votre voiture ? Mais c’est facile, laissez là sur un parking !
– vous voulez qu’on vous aide à trouver des billets d’avion ? Mais c’est facile, regardez sur internet, tout le monde fait ça, maintenant.
– bon je vous laisse, je dois remplir toutes les cases du formulaire pour monter votre dossier…
Inter Mutuelle Assistance, paperasse oui, assistance non.
Et bien entendu, les services du consulat sont fermés le week end…
21h, arrivée à Kourgan ; on dort dans une vieille pension, dont seuls les russes ont le secret, l’administration au premier étage, et la caisse au rez de chaussée ; on mange des bricoles dans la chambre, tellement la cantine de l’hôtel ne nous inspire pas. Vu de la fenêtre :
On a roulé 1000km en 15h, je n’avais pas fait ça depuis 1973, en Iran !!!
Ekaterinbourg 5.
26/08
Départ 10h, dans une odeur mi fumier, mi poubelles, mi égouts. C’est vrai que c’est un bel endroit, mais un peu proche de la grande ville…
Omsk 6, sur l’Irtich Trackt. Et comme hier, on croise des camping car à plaque minéralogique bleue ; si quelqu’un sait ce que c’est…
Et toujours les remarques profondes :
Danièle : c’est des immensités immenses
Moi : 25°, on crève de chaud, on a perdu l’habitude.
Le paysage : des marais, des petits bois, des marais, des petits bois, des marais, des petits bois… et des bords de route bien tondus.
On s’arrête à 14h à Kargat, dans un resto presque « chalet suisse », comme il y a trois ans. Diaporama :
25/08
Ce matin, départ 8h30, une belle journée qui commence dans le brouillard et le froid (6° cette nuit). En route pour Novossibirsk, où nous allons être excellents, arrivés à 12h et repartis à 18h, donc en 6h, nous avons vu quatre garages :
– l’ancien garage Toyota, que nous trouvons fermés à notre arrivée, pour cause de déménagement pffff
– le garage Mercedes, qui nous donne l’adresse du nouveau garage Toyota— innocemment, il demande « alors Toyota, vous en êtes contents ? », méchamment, je réponds oui
– le nouveau garage Toyota, où nous sommes accueillis les bras ouverts et couverts de cadeaux —c’est devenu une habitude
– le marchand de pneus, ou nous faisons monter 4 nouveaux Continental neufs, deux des notres étant morts.
Donc 4 garages en 6 heures, encombrements compris, car la ville est saturée de voiture. En soirée, campement au bord de l’Ob.
24/08
Départ 10h30 ; c’était un endroit magnifique, au bord de l’Ienisseï, mais… il a fait beau toute la nuit, et le matin, il pleut. Décidemment, le mois d’août en Sibérie, ce n’est pas à conseiller—en revanche, le poncho sibérien, je le conseille. Deux photos, l’Ienisseï dans le brouillard et un martinet sans téléobjectif:
D’après Danièle, on est déjà plus près de Tallinn que de VVO (on avance, quoi). Vu sur la route, le mange voiture :
Et un camion de triques de bouleaux —mais qu’en font-ils ?
14h : on quitte l’oblast de Tcheliabinsk pour celui de Kemerovo.
On écoute les succès de l’année :
15h30 : Ray Charles, what I say, Novossibirsk 4 ; on passe devant la prison de Marinsk (Pussy Riot).
17h : Da dou ron ron, Novossibirsk 3.
17h30 : Les portes du pénitencier, sur le bord de la route, ils vendent des noix ! Décidemment, les russes sont toujours en avance sur notre Occident… je rappelle que nous sommes le 24 août.
18h30 : arrivée à Kemerovo ; Novossibirsk 2.
J’aime trop ces longues journées à ne faire que rouler. L’esprit bien vaseux, en quelque sorte « en stand by ».
Post scriptum : et puis la journée foire complètement, on ne trouve pas de resto, on roule une heure avec les travaux de la route et le soleil couchant dans les yeux. On dort sur le bord d’un chemin, il est 10h du soir.
pffff
23/08
Nous avons passé une nuit très quelconque, tellement quelconque qu’on ne va pas rentrer dans les détails, le froid, la pluie, la lumière…
…et j’en passe.
Départ 9h30, sous la pluie. À 150km de là, un caravansérail très bien, douches, petitdej.
Ça avance, on perd une heure, on passe à l’heure de Krasnoïarsk.
Perdu, c’est vite dit, ça allonge la journée d’une heure !
Donc : ici = France + 5
16h, une très belle station service Gasprom, si belle que Danièle pense être déjà en France…
Tel n’est pas mon avis, en effet, je limite mon horizon à 1000km à l’ouest de la voiture, afin de ne pas démoraliser le conducteur.
Et toujours de très grandes exploitations : vers Kansk, dans un champ qu’on moissonne, nous comptons huit moissonneuses !
18h, on passe l’Ienisseï, au large de Krasnoïarsk, et on trouve un endroit superbe au bord du fleuve, pour monter la tente.
Bonne soirée.
22/08
Départ 10h30, après une très bonne nuit au bord de l’Angara.
M53, Sibir Trackt, Krasnoïarsk 9.
Grandes plaines agricoles, un peu banales ; temps pluvieux et frais, 11°.
La campagne électorale pour les élections à la Douma, le 18 Septembre est lancée. Un Romanov se présente pour le PC, on aura tout vu :
Une affiche mystérieuse, que nous avons mal comprise :
Russie Unie se montre sur la route :
Au passage à niveau, un camion orange :
Et un panneau « fin de radar », on trouve de tout, en Russie 😉
Dans la famille moto-antenne, voici le numéro 3 :
Et ce soir, on dort sur un parking, la campagne est trop boueuse, flotch :
… et Krasnoïarsk 5.
21/08
Départ 9h30… c’était LE camping des vacances !!! 🙂
Je ne reviens pas sur les détails, tout a été dit hier soir.
Quel coin pourri, tout de même, le village, le delta de la Sniejnaïa, la route en galets, la boue, les marais…
Ce matin, route le long du B. souvent en corniche, belle vue sur les falaises de la côte nord. Dernière ville : Baïkalsk, on mange des omouls, je me souviens de nouveau de mon code de CB et en route : Irkoutsk 1 !!!
Mais la rentrée du dimanche soir sur Irkoutsk est très chargée —surtout qu’il est 14h, only.
Et à 15h : Novossibirsk 18, c’est pas encore fait.
Et comme dit Danièle, à qui rien n’échappe, on retrouve une route connue, vue il y a trois ans Irkoutsk-Krasnoïarsk. On en profite pour s’arrêter tôt, au bord de l’Angara, fille du Baïkal, enlevée par l’Ienisseï, tout ça c’est dans les guides.
Tiens, j’vous mets une photo d’la tente
et comme Claire va mieux, je lui mets un p’tit arc en ciel
20/08
Départ 11h, après une semaine passée autour du lac. On part donc vers le sud — en effet, contourner le Baïkal par le nord est un peu sportif. À midi, picnic au bord de la mer, c’est noir de monde, c’est le week end. On frôle la vodka russe de très très près, tout en restant poli, toutefois.
Irkoutsk 6.
On passe à Gremiatchinsk, où nous avons dormi 4 nuits, c’est la fin du Baïkal qu’on aime… mais la certitude absolue qu’on y retournera… le Baïkal, c’est pas loin, finalement, VVO c’est loin, oui, mais pas le B.
kilomètre 378 : montée en double voie, avec virage à droite en haut de la cote. Il y a un virage pareil après Lussac, en direction de Poitiers.
À Tarantaievo, on prend un bac sur la Selenga qui nous évite 150km. Finement joué.
De l’autre côté, c’est encore la Bouriatie, mais c’est plus russe que Bouriate (des bulbes, un monastère, une grosse usine, le transsib).
Irkoutsk 2.
On retrouve le lac sur notre droite, et on le suit de l’oeil, derrière la voie de chemin de fer.
À 19h30, on arrive au point qu’on nous a conseillé : dans un un delta, noir de monde, des marais où les routes serpentent dans la bouillasse, des trous d’eau de 10m tous les 10m, on roule dans les galets, c’est meuble et bruyant, un ivrogne, cherche à sortir sa lada de la boue de toute la puissance de son autoradio, le soleil se couche comme dans un film de Fellini.
On mange peu et on se couche. Pas de moustiques, une chance.
19/08
Départ 10h20. Finalement la vallée de la Bargouzine n’est pas mystérieuse, comme je le pensais. Le mystère, c’est : pourquoi l’avoir imaginé ? C’est une vallée intéressante, voire charmante, dans sa première moitié. La seconde moitié, non, trop large, trop aride.
Donc on redescent vers le sud, vers le Baïkal.
De plus, le vent se lève sur la chaine, l’orage gronde.
Les chiffons bleus volent au vent.
Beaucoup de pins sont malades. Une épidémie ?
On retrouve vers 17h, notre campement du Transbaïkal National Park.
Le lac est bruyant et agité.
Demain, en route vers le sud du lac.
18/08
Départ 11h, très bonne nuit, réveil ce matin à l’ombre de petits sapins, grâce à des considérations astronomiques complexes, hier soir —où qu’il est l’nord ?
On s’acharne sur la vallée de la Bargouzine, c’est toujours un peu difficile d’admettre son erreur. On décide d’aller au fond de la vallée (torrent, solitude, haute montagne, quasiment le club alpin français, quoi).
On s’arrête au Sacred complex Barhan-Uula, très impressionnant.
Bouddhisme et Chamanisme font bon ménage :
Et puis plusss qu’on avance, plusss c’est plat ; ce matin, les sommets qui nous surplombaient étaient vers 2500, ce soir on ne les voit plus. La forêt a disparu, des vaches, des moissons les remplacent. pfff
Au moins, on a un campement très bien, au bord d’une rivière, l’Oulioun.
Tiens, ce soir c’est la pleine lune.
OuhOuhOuhOuh…
17/08
Ce jourd’hui, c’est le centième jour de voyage. Départ 12h, on quitte le parc national Transbaïkal pour la vallée de la Bargouzine. Une joie immense nous attend, pensons-nous. Beau temps, belle piste, belle vallée, étroite, encaissée, des pins parmi lesquels elle serpente.
Mais ça ne dure pas, la vallée s’élargit de plusieurs kilomètre où la Bargouzine s’écoule mollement. La forêt se fait plus rare, la terre plus aride. Déçu par la Bargouzine, souvent c’est comme ça, on gamberge toujours trop.
Un coup de téléphone à Thierry pour avoir des nouvelles de Claire.
Un datsan, en passant, tout neuf, la déco intérieure ne s’est pas encore alourdie au fil du temps.
Et puis un coin pour passer la nuit, en rêvant de la Bourtouille et en pensant à Claire.
16/08
Petits dej devant la mer
Danièle !!!!! où sont mes tongues ?????
Départ 12h, on va faire un tour dans le parc, mais ça ne se passe pas comme on voudrait : on veut voir les phoques, mais on les voit pas ; on voulait voir la Bargouzine mais on voit la Bourtouille, limpide, sacrée, propre aux dévotions :
On passe un moment au petit port de Kourboulik, diaporama :
15/08
Journée magnifique, un bain dans le Baïkal, départ vers 13h, dernières courses au Titan de Gremiatchinsk et en route vers le Nord. Nous longeons la cote Est jusqu’à Oust-Bargouzine, grand village endormi, des tas de bois partout, une quaincaillerie exceptionnelle (brouettes, gps garmin, tronçonneuses, crocodiles gonflables, cartes sim 4g Megafon, j’en passe…), un vieux bac hors d’usage, un nouveau pont et un accès au Transbaïkal National Park où nous passons la nuit.
Diaporama :
14/08
Toujours au même endroit, une journée riche à ne rien faire.
Encore un bain, c’est tout de même pas très chaud, mais les bouriates se baignent, donc nous aussi. Superbe fin de soirée, soleil couchant etc…
Diaporama :
13/08
Lessives, repos, soleil et plage à Gremiatchinsk (Baïkal Est). Diaporama :
12/08
Temps moche, on s’lève à midi.
L’après midi, je vais faire quelques courses, puisqu’il n’y a pas de bâche, j’achète deux ponchos :
(je ne souhaite pas de commentaires au sujet de cette photo…). Et le temps s’arrange un peu l’après-midi.
Sondage : à la question « beau temps demain ? » voici les réponses :
– oui : 1 réponse
– ne se prononce pas : 1 réponse
Et au lit à 19h !!! Campeur, voilà un métier pour hyperactifs !
11/08
Toute la nuit perchés, face à la vallée de la Selanga, vent et pluie, la voiture secouée par les bourrasques :
Départ 12h —sans se laver et sans déjeuner— c’est la tempête.
Arrivée à Oulan-Oudé, un panneau Huns City……
Quelques courses, on gagne une heure, c’est maintenant l’heure d’Irkoutsk (France + 6) mais la fatigue se fait sentir : j’ai oublié mn code de carte bancaire et on hésite sur le nom des rivières ; et Pierre Fleurisson qui veille à la rigueur du propos… durdur d’être en direct.
Vers 17h, arrivée au Baïkal, pluie et brouillard. Encore quelques courses à la superette TitanMarket, on veut acheter une grande bache bleue de 4m sur 5m… mais la vendeuse nous dit qu’elle est en rupture… sale temps.
On en a un peu plein les bottes Danièle et moi, 3 jours de pluie, tout commence à puer dans l’auto. Mais le champagne soviétique nous aide encore à déambuler
10/08
La pluie ! On se lève à 11h, départ 13h.
Un petit tour dans Tanga, diaporama :
On croit que « ça va s’lever » mais grave erreur, ça ne va pas se lever et la route va être difficile jusqu’à 21h : beaucoup de peuple, route étroite et périlleuse, des trous, des travaux, de la boue. Mais la joie de retrouver dans quelques kil, de retrouver quoi ? la bouri, la bouria, la Bouriatie !!! (*) On commence déjà à retrouver les chiffons bleus accrochés partout. Ça sent la Bouriatie, et le respect des esprits. La voila :
Mais le temps est affreux, on s’arrête manger un goulash-purée dans un café, il est infect, les esprits ne sont pas avec nous. En revanche, on trouve pour dormir un perchoir étonnant, à 20 bornes d’Oulan-Oudé. Ça domine la vallée de la Seranga, panorama 360°, un vent qui souffle en rafales. Photos demain matin, c’est trop sombre ce soir.
La voiture bouge avec le vent, mais le frein à main a été resserré 😉
Pourvu qu’on ait pas ce temps là au Baïkal…
(*) routes esquintées, neurones fatigués.
09/08
Une bonne nuit, dans un endroit magnifique.
Départ 9h45. Temps gris, mais il ne pleut pas.
Un arrêt pour photographier un train, qui est arrêté, lui aussi.
et deux camions
On avance, voici Tchita 3, des champs fauchés, des meules, c’en est bien fini de l’extrême orient russe. Tchita 2, ça avance, on passe au large de Nerchinsk, la ville du musée (miroir etc…), ville sinistrée, car abandonnée par la nouvelle route.
Attention, une reflexion profonde : c’est drôle comme une route est différente à l’aller et au retour. C’est toujours la même route, mais on ne pense pas aux mêmes choses.
Tout se passe dans la tête, en gros.
Le kilomètre 1946, une bonne année
16h : la route de l’Amour c’est fini, ça ne peut pas durer toute une vie, bien sûr…
…mais 2100km, c’est déjà pas mal.
Un SMS à Alexei, pour donner des nouvelles. Et la nouvelle route se nomme Baïkal Trackt, un panneau indique Irkoutsk 1000.
On roule encore 200km, et on s’arrête à Tanga, au bord du lac, repéré à l’aller. Magnifique, pas une bête, si on peut dire
et un petit feu pour le fun !
Bonne soirée !!!
08/08
Départ 10h30, il a fait froid cette nuit, 7°. On est à Tchita 9, il fait 21°, beau temps, je n’ai pas envie de me lever, c’matin. Mais je n’regrette pas, route absolument déserte, superbe… mais bosselée comme d’hab.
Ah, du nouveau, on quitte l’Amourski Oblast pour le Zabaïkalski Kraï. Route montagneuse, paysages superbes. On écoute les musiques des années 70, recommandées par Philippe U. —c’est lui qui a écrit toutes les paroles. C’est à l’adresse http://www.maixuan.me
On rencontre deux motards allemands (l’un d’eux s’appelle Klaus Fuess) qui vont à Magadan ; un container les attend début septembre pour VVO puis Seatle (pas eux, les motos). Eux et nous, avons les mêmes info : contacter Yuri Melnikov de chez links-ltd. Ça rassure.
On avance : Tchita 5 et on écoute « Nouvelle Vague ».
Arrivée ce soir au bord de la Tchornaïa, nous sommes à Tchita 4…
…et il pleut, mais alors, il pleut !!!
07/08
Départ 10h, bonne nuit, beau temps, belle mer. 18°, soleil matinal, lumière magnifique, route déserte, toute neuve mais déjà très ondulée, très très ondulée, les assises qui jouent au dégel ; une route qui a deux ans, d’après wikidanièle.
Toujours d’après wikidanièle, on voyage depuis trois mois —90 jours.
Ah, le tigre moche…
…on passe le point fameux de la route, le « carrefour », i.e. le départ vers la bouillasse, là où c’est écrit Magadan 31. On y retourne pas cette année.
Pour nous, c’est Tchita 9.
Comme on n’a pas de pain, on s’arrête à Tartamugda, c’est tellement petit, qu’il n’y pas de plan sur Garmin. Joli village, une belle rue et quatre épiceries !
On roule encore un peu, puis on s’arrête vers 13h, au bord de l’Oldoï.
Et c’est l’extase. Lavage des jeans, coupage des cheveux, baignage, glandage au soleil.
Dans un catalogue de voyages organisés, ils écriraient « jour 90 : temps libre ».
Tiens, je vais faire une photo :
et pi une autre :
06/08
Nuit fraiche, beau temps ce matin, 23°, depart 10h. Route déserte, à part des camions militaires, curieusement, ils ne roulent pas en convoi. La Russie masse-t-elle des troupes le long de la frontière chinoise ?
Un tracteur, au hasard de la route :
Et le kilomètre 667 :
car le 666 a été piqué.
Dans la matinée notre journée s’allonge d’une heure : on passe à l’heure de Tchita (FR + 7).
Mais on ne fait pas que rouler, nos neurones restent en éveil : je gagne haut la main, le concours (c’est moi l’arbitre) du meilleur mot commençant par « Cal » avec « Calnaval de Lio ».
Puis je m’inscris au concours photo « marais pourri » (diaporama) :
05/08
Départ 10h, à la sortie de ville un panneau indique Tchita 2167km, soit en changeant d’unité : 21nkm (21 nouveaux kilomètres)
À propos, voici un modèle qui conviendrait à nkm 😉
On quitte donc le fleuve Amour… mais on est maintenant sur la route de l’Amour, et on entrera un peu plus tard dans l’oblast de l’Amour. On n’a donc pas tout perdu.
Et on roule toute la journée :
On s’arrête assez tard, dans un champ de soja, pas mal de bêtes.
Ce soir, Tchita 16.
04/08
On se lève tôt pour aller faire contrôler la voiture au Toyota-Centre-Khabarovsk. Nous sommes couverts de cadeaux encore une fois
Je voulais changer les quatre pneus, car les deux à l’avant (qui sont à l’arrière maintenant) sont foutus, mal usés —géométrie défectueuse depuis Poitiers ou bien triangles de suspension qu’il aurait fallu changer à OulanBator, je ne sais pas.
Mais on changera les 4 lorsque les deux à l’avant seront dans le même état que les deux à l’arrière.
Puis retour au bord de l’Amour, soirée exceptionnelle, temps frais, peu d’insectes, coucher de soleil, lessive, c’est le Shambala again.
Et cerise sur le bateau, l’Amour au coucher du soleil
03/08
Une bonne nuit au bord de l’Oussouri, départ 10h. Mais, dans la réserve de bouffe, la boite de petit salé aux lentilles a fuité. La mort dans l’ame, on doit la jeter. Il n’y a pas que des bons moments, en voyage.
Le temps est gris, très humide, 26° à 10h. Champs de soja. On repasse à Latochka, mais cette fois-ci, sans acheter d’eau minérale —à l’aller, on ignorait qu’elle était gazeuse, le jerican avait failli exploser.
Bonne route jusqu’au soir, beau temps chaud. On retrouve avec plaisir, les ciels russes, bleus avec des nuages blancs, fini les ciels chinois, mous, humides, gris du littoral.
Ce soir, on dort au bord de l’Amour. Des jeunes chinois rigolent un peu plus loin. L’un d’eux nous dit bonjour en russe. hihi.
Bonne soirée !
Comme Jeff Wall (le vrai ici)
Au bord de l’Amour :
02/08
Nuit un peu douteuse au phare pour cause d’excès de confiance : les moustiques sont des bêtes très observatrices, et il ne leur a pas échappé que nous n’avions pas mis la moustiquaire…
Douche et petitdej à la gare, pour la troisième fois. Un tour sur le pont de 2012 sur la Corne d’Or —et ses haubans Freyssinet 😉
Une dernière visite au ToyotaCentreVladivostok : filtre et préfiltre à carburants ; derniers conseils, pneus, injecteurs ; repas avec Alexei, cadeaux, photos et pour finir polissage des phares ! Quel accueil !
Et c’est le début du retour ! 34° à 16h, ça commence bien, et pour la première fois du voyage, c’est moi qui ai le soleil à gauche !
Et puis doublage sur un pont, arrêtage par la police, visionnage de la vidéo du délit, fermeture des yeux de la police… en un mot, coup de bolure, très gros coudebolure !
On dort au bord de l’Oussouri (ou d’un affluent) et ce soir, on n’oublie pas la moustiquaire !
01/08
Départ 11h. Encore des cadeaux, des crèpes, des poissons, des cafés ! Puis route surchargée vers Vladivostok, le chassé-croisé du début août sans doute.
Arrivée en ville, nous rencontrons Dimitri, de la Fesco qui nous conseille… les containers de 20pieds, toujours. Puis la boutique des tenues militaires, afin que quelques malheureux impétrants (*) puissent s’affubler.
Un tour en haut du funiculaire, pour le panorama, les touristes chinois et la paire Cyrille-Méthode qui a du sévir par ici.
Les haubans du pont (2012), viennent d’une boite française, la société Freyssinet, groupe Vinci (la même que pour le viaduc de Millau)
Enfin une jolie ballade, malgré la chaleur sur la rue piétonne, qui descend jusqu’à la mer. Un petit resto, bien conditionné (ouf).
Puis retour à notre phare, noir de monde. Bonne nuit !
(*) dont moi
31/07
On sort la voiture du camping —slalom dans le sable mou parmi les tentes et les voitures— un dernier bain et en route vers Narodka. Tout ça sous un soleil un peu dur… il y a longtemps qu’on avait pas eu du soleil dès le matin. La ville de Nakhodka, bien que ce soit le militaries days
ne nous émerveille pas.
Je rêve devant le terminal des containers. Vieux rêve.
On passe chez Fesco, pour des infos et ils nous donnent les coordonnées de l’agent Fesco de Vladivostok. On traine un peu vers le terminal pétrolier
puis on décide de passer la nuit au bord de la plage à Povorotniï.
On rencontre Sergei Balabaï étudiant qui souhaite s’occuper des cargos —c’est le jour— il me conseille la Fesco et aussi MFT.
Pour finir la soirée, Yarmack, qui s’occupe un peu de tout, ici, sa famille et ses amis nous offrent tout et même plus.
Ils sont d’Ossétie du Nord, et très courtois.
Comme toujours, nous sommes polis, et portons de nombreux toasts. Conversation téléphonique avec Brad, frère de Yarmack, qui a un job au service entreprises de l’ambassade de France à Moscou où il s’occupe plus particulièrement des spiritueux. Je ne manque pas de lui faire remarquer que la 5 lacs est difficile à trouver en France. Il prend bonne note. Encore une soirée qui va changer la face du monde.
30/07
Week-end russe à la plage ; russe, bien russe, bien tradi russe. On a beau dire que c’est pareil partout, ici, le we, c’est un peu plus russe à l’ancienne ; je passe un peu de temps à sauvegarder l’espace péri-tente ; Danièle :
– Jean-Louis, gardez-vous à gauche ! Jean-Louis gardez-vous à droite !
Ils attaquent de partout depuis hier soir, 22h, une armada de campeurs !
Et l’arménien de service, tavernier de son état, lance sa sono, jusqu’au matin 7h ! Le seul moyen de ne pas l’entendre, c’est de mettre l’autoradio à fond ! Chacun entend son propre son, et nous on les entend tous ; le matin, les jeunes enfants braillent, dès 7h, et ceux qui viennent juste passer la journée, bloquent les issus avec leur caisse. Pendant ce temps, les filles posent devant les téléphones, le soleil tape dur et mes cellules solaires (chinoises) déconnent plein tube. Ça pue l’allume barbecue à plein poumons.
On trouve ça marrant, mais c’est bon, trois jours ça va, on part demain.
29/07
Toujourz à la plage de Livadia. Le temps gris clair du matin a laissé la place à du moche l’après-midi et du très moche en soirée.
Rencontre de Sergey Pitchurichkin, de Moscou
Il est en visite chez un ami de Vladivostok, avec un ami de Saransk et leurs deux filles.
Serguey revient de l’euro de foot, où il a assisté à trois matchs, puis les autres à la télé. Il parle assez bien le français. Nouvel ami Facebook. Demain sunny day, nous disent nos voisins, on verra !
28/07
Juste une photo :
et puis une autre, pour l’ASPTT et Maxime Ramel, mon bon maître :
Je n’ai pas forcé, c’est une reprise. Pour les détails, c’est la mer du Japon et le fauteuil Quechua vient de chez Decathlon !
27/07
Il a plu toute la nuit, la tente et le sac de bois sont trempés… pas commode de ne pas saloper la voiture.
Notre phare est une bonne place pour voir ce qui sort du port :
un sous marin qui fume blanc… il faut changer le diesel :
Douches et petitdej à la gare. Un tour au port
Puis un tour à la gare maritime
on s’informe du ferry qui va en Corée (départ chaque mercredi, 1000$ pour un aller simple pour deux personnes et une voiture pluss 400€ de frais d’embarquement)
Eastern Dream :
Rencontre de Anton et Eleonora
Puis en route en direction de Narotkha. Route très encombrée, et le soleil disparaît…On s’arrête à Livadia, belle plage de sable. On est seuls au monde
Enfin, presque :
26/07
Petitdej, ce matin :
On dit au revoir, à Sacha, Ira et leur fils Sacha —comme dit Danièle, de ces trois là, émanent de l’attention pour les autres, c’est incroyable, et leur HDJ100 a 500.000km, mais lui aussi inspire la confiance. Départ à 13h, mais le temps est pourri, complètement. Pluie, crachin, ondée, averse aussi, brouillard, nuage, gris temps bas, ça s’lèvepa, ça va s’lever ? non, ça s’lèvepa, ça baisse, même. Cest quand même une ville, ou les gens roulent avec feux de détresse, en cas de brouillard… et c’est pas du luxe.
Et malgré le temps, nous retrouvons notre bonne ville de VVD, où nous arrivames il y a 5 jour. Le temps est mauvais, mais il passe vite.
En fait, il fait gris sans pleuvoir, pour Juillet, c’est le grand beau. On fait un petit tour vers la corne d’or, le port, on passe devant le sous-marin,
le croiseur 011 « Bariag », héros de la guerre,
la place de la révolution qui célèbre les soviets aventureux, zélés missionnaires de la liberté etc.
On passe devant l’hotel Carmen (clin d’oeil)
Puis retour au phare Tokarievskovo, pour passer la nuit.
25/07
Une belle journée —enfin, belle, si on aime le temps breton, le crachin, le soleil qu’on ne voit pas de la journée— une belle journée donc, occupés à ne rien faire, à part se baigner, se ballader dans les fleurs, admirer les falaises où les cormorans se reposent.
Et une invitation par les campeurs d’à coté à partager une soupe de poisson. On offre nos chocolats Toyota. Jeune couple de Khabarovsk, en vacances pour une semaine, ils nous donnent des conseils sur les pistes isolées autour du Baïkal.
Encore une journée sans conduire ! 🙂
24/07
Toute la matinée Alexei nous montre différents points de vue de sa ville. Le nouveau pont
l’université
Puis nous quittons temporairement Vladivostok pour la côte sud. Nous trouvons un très bel endroit pour passer la nuit, falaises, plage de galets, c’est plusss breton que russe, il y a même le crachin, mais on apprécie ! Ça s’appelle Slavyanka
23/07
Toute une journée de fiesta, à bord du Princess Zabava, diaporama :
22/07
On se lève tôt sur notre île. On passe prendre une douche à la gare du transsibérien puis on fonce chez Toyota. Reçu par Sergueï, très sérieux et attentif, puis le directeur Alexeï vient suivre les opérations. Ca dure jusqu’à 8h du soir, toute la partie sécurité est faite, il restera le service moteur à faire au retour à Khabarovsk. La photo de fin des travaux :
Très fiers de nos nouveaux parapluies et de notre nouvelle plaque d’immat :
Le directeur passe beaucoup de temps avec nous, puis il nous offre l’hospitalité sur son bateau « Princess Zabava » où nous dormons ce soir. Il est question d’une partie de pêche demain samedi.
Quel accueil !
21/07
Départ 10h, une nuit moyenne, dans les champs de soja.
En route, pour là où la route finit.
km473, un village qui s’appelle Komarovka (en français, Moustiquiers).
À 15h : Vladivostok 200km, ça approche, ça approche. Mais faut reconnaître que la flore exceptionnelle du Primorié… bof, les arbres sont luxuriants, quelques essences qu’on reconnaitrait si on descendait de voiture, des fromagers, comme en Guyane ? Je supute.
17h : Danièle a vu la mer du Japon (info à croiser, prudence) ; deception, elle s’attendait a voir le Pacifique !
On finit, en cherchant un garage, par arriver sur une presque ile, la baie de l’Amour à tribord et la baie de l’Ouglov à babord. On y est.
La soirée s’annonce bonne, la terrasse du bistro donne sur la baie —ne me demandez pas laquelle, la SanPelegrino est trop forte, ce soir, pluss la biere et les chachliks, ça va, ça va.
À pied jusqu’au phare Tokarievskovo, ballade tradi de toute la ville et puis on va dormir là. VVO, c’est fait, il reste plus qu’à finir Magadan une autre année, et on aura « fait » le plus gros.
Bisof à toussov ! Hurra ! Hips !
20/07
Départ 10h, on a quand même eu chaud cette nuit
et on a pas trop bien dormi.
On est à l’heure de Vladivostok depuis hier, et ce matin, on prend plein sud. C’est la route de la plage.
Il reste 700km. Végétation très dense, arbres de plus en plus haut.
Mais le temps est chaud et humide, à la limite du pas très agréable et les jeeps amphibies sont de sortie.
En soirée, on trouve un bord de route pas génial pour s’arrêter. On doit être à 350km du but. Pas de vent, calme plat, à part les camions qui montent la côte. Vers 22h, les moustiques se calment un peu ; je vais quitter mon kway à capuche. pfff
19/07
Départ 9h, on a déjà pris deux bains, 22°, on est à 70km de la capitale de l’oblast juif autonome, Birobidjan. Petites montagnes, chaud et humide, ça pousse bien. Arrivés là, en quelques heures, on a tout fait : nettoyer la voiture, un tour (de plus) à Megafon, un sandwich au kioske, balade courte, il fait chaud, un tour au marché.
Ah, très important, à Megafon, on a rencontré UN type, entre deux âges, avec une kippa. En conséquence, il ne sera pas dit que TOUS les juifs russes ont émigré en Israël. Rencontré aussi au café Kalifornya, deux espagnols à la recherche de leurs racines—direct Madrid Kabarovsk, ce qui nous surprend, puis loc de voiture jusqu’à Birobdjn.
Puis en route pour Kabarovsk ; la route traverse moins de marais, pluss de marais asséchés, des champs, des rouleaux de foin, vous vous rendez compte, des rouleaux de foin. On croise aussi beaucoup de semi-remorques de voitures, des occases nippones, sans doute.
Arrivée à Kabarovsk, vers 16h30, on photographie le km2165 (c’est donc la distance à Tchita) ; il faudra refaire tout ça dans l’autre sens…
Et on traverse l’Amour, tels Alice et son miroir, Amour qui fait bien 2km de large, ici, à Kabarovsk.
On y passe toute la soirée, hot-dog, bières et chachliks, c’est la fête, une super soirée. On découvre qu’on a gagné une heure :
Khabarovsk = France + 8
Ça commence à faire beaucoup. Promenade sur les quais de l’Amour, puis sortie de ville de nuit… Une ville de 800.000hab, une ville énorme, et très belle. Diaporama :
18/07
Départ 11h, bains à répétitions, lessives donc le paradis.
Mais 29° quand même ! En route, vastes zétendues plantées de zaricots… d’après Danièle, il y a monoculture de soja.
On attend confirmation. Puis le sol change, forêts, marais puis usines. Une petite ville, au doux nom de Progress, lorsque nous retrouvons la M56 Mastok-Vlodivoscou
À Progress,
il y a, entre autre, une centrale thermique, une mine de charbon et plein de petits camions bleus qui livrent le minerai. Un délice.
Nous sommes au km1685, il reste donc 500 bornes avant Kabarovsk.
On entre dans l’Oblast Autonome Juif (EAO), capitale Birobidjan, là où les israélites étaient regroupés par Lenine.
Puis on s’arrête assez vite, près d’un petit lac où les familles se baignent, taons, moustiques mais aussi photos devant la voiture. On nous fait cadeau d’un gros morceau de bouleau, sympa. J’allume un feu, bain et au lit.
17/07
Départ 10h, il fait très beau,
on dit en revoir à tout le monde, surtout à Angelica_1975 (instagram), il va falloir que je réactive mon compte instagram !
En route pour passer la journée à Blagovechtchensk ; à l’entrée de ville, des dizaines et des dizaines de panneaux publicitaires au bord de la route, ça, on ne le voit pas partout. On se précipite sur l’Amour, au centre ville : nous sommes face à la Chine.
C’est la seconde fois en 25 ans, qu’on est à la frontière chinoise, en voiture. Mais en 1991, les enfants étaient là. Snif, mélancolie.
Sinon, la ville est belle, beaux batiments anciens, bien entretenus. Sur l’Amour, les grattes-ciel russes et chinois se font face. La guerre du béton est déclarée et l’armée russe tourne le dos à la grande roue chinoise
Les nouveaux batiments sont bien, pas minables. Depardieu pourrait habiter là.
Quelques courses, un chinomontaj pour défuiter l’ARD qui perd depuis Poitiers, une ballade au parc d’attraction,
et un petit tour à la gare fluviale où des groupes de chinois attendent pour passer la frontière dans la pagaille et les hurlements. Harmonie, vous avez dit harmonie ?
Enfin, retour au bivouac d’hier où nos amis sont partis, mais c’est quand même noir de monde. Bains multiples, si on peut appeler bain, faire la planche 50m porté par le courant très fort de la Zeia, aborder puis recommencer —Mao avait fait ça, lui aussi.
Un jeune nous dit qu’on est classe de venir en voiture de France à Blagovechtchensk.
On biche en mangeant nos oeufs durs. Très bonne soirée.
😉
16/07
Départ 10h, il a fait très beau jusqu’à 9h, la matinée a été rythmée par le haut parleur de la gare « éloignez-vous de la bordure du quai »
et puis en route vers Kabarovsk 1141km ! Route droite, neuve et un peu bosselée déjà, des forêts, des marais, en deux mots route facile, recommandée par la « bible du camping car » : papy-magazine ! Et puis, ce n’est plus la route de Yakoutsk, moins de taxis et plus de voitures de touristes ; on a même vu trois cyclistes, un marcheur et une caravane. C’est la route des vacances.
Et puis fini les yakoutes, maintenant il n’y a « plus que des russes ». Et il fait plus chaud, 29°, ça nous change. Vers 16h, on passe voir une place de camping sauvage au bord de la Zéia, des dizaines de voitures, des feux allumés contre les moustiques, on s’enfuit.
Au km1491, (à partir de Tchita, sans doute) un tracteur dans un champ, on n’en revient pas, ça nous plait à moitié, pas plus.
On oblique au sud vers la Chine, en direction de Blagovechtchensk, grande plaine polonaise, pas très intéressante. Il est tard, on s’arrête au bord de la Zeia, de nouveau, des dizaines de voitures, un samedi soir très chaud déjà. Je m’approche hypocritement, et demande si on peut dormir là… Instantanément, embrassades, zakouskis et tout ce qui va avec.
On finit par aller se coucher sans avoir été impolis. Tout va bien.
15/07
Départ 10h30, temps gris, pluie et fresquito, cette nuit
11° aux ablutions, ça va, ça va, enfin c’est juste. Du coup, je fais le niveau du liquide de refroidissement, ça reste bien dans le sujet.
Question (pour les meilleurs d’entre nous) : sachant que nous étions là, le 07 au soir, et que nous revenons le 14 au soir, combien de temps qu’on a passé en Yakoutie ?
15h : l’heure du café au bord d’un torrent ; une chemise qui sèche, un papillon qui la salope ; la nature est moche
16h30 : « le » carrefour, à gauche Kabarovsk, à droite Tchita, tout droit Niever et Skovorodino, où nous allons réparer l’internet(*), acheter du diesel et un peu de bouffe. C’est de la petite ville pas géniale. Un russe nous parle de la région, il lit notre carte à haute voix, ca nous aide peu. Il nous rappelle que la région est russe seulement depuis 300ans, que Vladivostok est à la latitude de Sotchi et qu’il est d’origine autrichienne (son père serait un prisonnier de guerre ?). On s’enfuit.
Resto au carrefour
puis on va dormir près d’une petite gare du transibérien.
(*)en fait, on ne répare rien du tout, on achète de l’internet qui ne marche qu’à Skovorodino. Comment tout cela va-t-il finir ? L’angoisse numérique m’étreint—surtout près d’une gare. hihi
14/07
Départ 11h30 après une belle matinée de soleil au bord de l’Altan. On dit au revoir à des pêcheurs qui partent pour 8 jours, avec plus de matos que nous qui partons pour 4 mois. J’exagère peu. C’est vrai qu’eux, ils auront pas d’épicerie.
Équilibrage des pneus à 2.5 et en route.
On s’arrête à Aldan pour tenter de retrouver de l’internet chez Megafon. Sans succès. Megafon-Yakoutie semble avoir une vie très autonome ! On essaiera de faire mieux ailleurs. Sinon, deux bonnes nouvelles, la première : un vilain bruit à l’arrière mais ça passe tout seul et la seconde : deux jours sans alcool dans l’épicerie n°1, mais vente libre dans l’épicerie n°2 !
À part ça, on retrouve la route de l’aller, la même usine de distribution d’eau et le même bivouac sous notre antenne. Encore 450km de fait, comme hier.
13/07
11h30, départ pluvieux. On décide de ne pas aller une seconde fois à Yakoutsk, il fait très mauvais, froid, pluvieux, deux fois 1h30 de bac, ça ne motive pas. Donc, en route pour le carrefour —qui se trouve à 1200km.
On déroule le film à l’envers et curieusement, la route a l’air bien meilleure au retour. On avance assez vite. On retrouve le café de Oulou, et son patron tadjik, on discute avec des types de St Petersbourg qui revienne de Magadan, qui me conseillent plutôt des pneus boue —ils ont raison.
Et ce soir, on campe au bord de l’Aldan, à Tommot.
12/07
Après une bonne nuit à Bitik-Kiouel chez Tatiana et son amie
Au km275, à 11h30, nous décidons de faire demi-tour. C’est vraiment trop long.
en effet, il reste encore 1714km jusqu’à Magadan… ce sera pour la prochaine fois
Donc, en route pour Vladivostok ! Les beautés de la route
beauté de la route (suite), ‘tention, y a un camion !!
Arrivée à notre campement d’avant hier, pas très loin du départ du bac pour Yakoutsk ; on y retournerait bien demain, on hésite. Le plaisir de passer la soirée ici, plutôt que dans la bouillasse !
11/07
10h30, nous voila partis sur la route de Magadan, la route de la Kolima, car telle est son nom.
On la surnomme aussi la route des ossements, mais passons. Des champs, des vaches, des chevaux, des meules de foin, du soleil, ça baigne. Des petits lacs, des batiments curieux, sans doute pour les bêtes, en forme de trapèze isocèle, jamais vu ça ailleurs. La piste est bonne, argile durcie, je suis doublé par tous les véhicules.
Premiers 100km en 3h45, repas compris.
15h, un panneau : Magadan 1838km. Ça calme.
Tchouraptcha, on fait les courses. Une banque, des DAB, des statues aux gloires locales,
que les gens sont très fiers qu’on photographie, un stade avec des équipements bizarres, ça rappelle les hypodromes mongols, et même pour dire merci, c’est le même mot qu’en Mongolie : Bayarla. Mais il y a bientôt plus de trous d’eau que de maisons, trottoirs en bois…
Les 100km suivants, on a mis 3h, courses comprises.
Njurgun Bootur The Rapid Who Possesses A Mettlesome Fast Raven Horse Born At The Horizon Of A Clear White Sky…(P.A.Oyunsky)
MAIS, dans l’après-midi la pluie nous tombe dessus, la piste n’est pas trop rock en roll, ça glisse, sans plus.
Mais partout, tout est sale. On s’arrête au resto, je me casse la gueule dans la boue. C’est glissant, je le savais pourtant. On fini chez l’habitante, une femme charmante qui loue sa maison ; pas possible de refuser ça. Et demain, fini Magadan, c’est trop sale. Yakoutsk !!!!!!!
On est bien dans une maison aussi.
10/07
Au restaurant du centre, petits dej, embrassades, Anatolia nous conduit au bac. La traversée dure une heure. La Lena, notre dernier grand fleuve.
On est à Yakoutsk à 11h30. Les mouettes pygmées nous accompagnent.
Il pleut fort, mais on est ravi d’être là. On est plus près des USA que de la Grèce:
D’après wikipédia, c’est la ville la plus froide du monde, et aussi la ville où les écarts de température sont les plus grands. Construite sur le permafrost, les buildings sont bâtis sur des piliers de béton et l’asphalte est gondolé —mais ça, c’est comme partout. Je ne regrette pas d’avoir aux pieds mes vieilles Caterpillar d’hiver ! Il pleut beaucoup, et je songe que la piste va être désastreuse, demain. Visite de la ville, qui est plutôt une belle ville soignée. Tourisme et courses. Megafon, électronique, librairie, gare fluviale, institut du permafrost :
Danièle essaye des manteaux de fourrure, je vous dis pas le prix, surtout que tout est 50% plus cher que dans les autres villes.
Et on reprend le bac pour quitter la ville. C’est fou que le pont ne soit pas encore construit, peut-être même pas commencé. Les crédits fédéraux sont en baisse, semble-t-il. À l’arrivée, on se frotte un peu les carrosseries dans la cohue et on est sidéré par le km de queue dans l’autre sens ; la fin de week-end est synonyme de retour en ville… par le bac.
Sidéré aussi par l’état des voitures, de la boue jusqu’au toit, toutes les vitres occultées par la bouillasse. Danièle et moi sommes zun peu tendus à l’idée de la route qui nous attend demain. Magadan, c’est 4 jours de voyage pourri en perspective… car la météo n’est pas bonne ; on verra bien.
09/07
départ 8h30, chaud déjà. Ça fait deux mois qu’on est partis, note Danièle. Je prends des notes au magnétophone, en roulant, et dès que je dis quekque chose, ça devient faux. Mauvais oeil, je dis plus rien. La piste est poussiéreuse, ça c’est sûr.
A Oulou, le patron du café est Tadjik :
– il y a beaucoup de musulmans en France ?
La question semble d’importance, comme celle du fermier hongrois qui nous demandait si on était catholique… Passons, quand on n’est pas chez nous… comme dirait Danièle.
Et le patron nous dit qu’il n’y a eu que deux jours chauds : aujourd’hui et hier !!! !!! il sait de quoi il parle, il y a 45° au Tadjikistan.
Et on crève à l’AD, à 14h, en plein soleil. pff
16h, on atteint la vallée de la Léna.
Statistique : depuis ce matin, sur 450km, il y a eu 309km de route et 141km de piste soit 69% de route et 31% de piste. Ça occupe.
Arrivée à quelques km de Yakoutsk, on rentre par hasard dans un centre sportif, qui héberge des jeunes sélectionnés pour les jeux de l’Asie.
Reçus comme des princes, le boss est sympa et très jeune
et la cuisinière est immensément chaleureuse.
Repas de princes, une chambre pour la nuit, en revanche, pas de bain dans la Lena (vase et moustiques). Mais quelle soirée !
08/07
Pas eu de moustiques, mais il a plu. Départ 11h30. Je montre à Danièle l’email de Francis Lamotte qui nous aide à prendre la décision Magadan, Vladisvostok ou « les deux ». Je recommande la lecture de son site-projet :
http://www.route-estivale.fr/
C’est allucinant.
Après calculs, nous optons pour « les deux ». On verra bien. En route. On s’arrête un peu plus loin, à Berkaki, une petite banlieue terne d’une petite ville terne. On écrit une carte postale à Claire, la postière, n’en revient pas :
– mais qu’est ce que vous faites là ?
– on cherchait une épicerie, on s’excuse presque d’être là.
Bien sûr, elle est adorable, juste surprise. On sort de la poste et on tombe sur la fête du quartier. Atroce, une estrade plantées de fleurs en carton, le discours de la responsable culturelle qui crie hurrah, les mots lugubres du maire, un groupe de personnes âgées vient chanter. Vous savez comme les fêtes ratées peuvent être tristes ? Et le public est inexistant, c’est à pleurer, et c’est ce qu’on fait tous les deux, comme des vieux cons. Passons, on reprend la route. Contrôle de police correct mais froid. Le gradé nous laisse passer, il me regarde dans les yeux et dit « good luke » d’un air effondré. Décidemment, c’est pas le jour. On se dit qu’on ne va pas très vite (1h30 pour 80km) beaucoup moins vite que Francis Lamothe, mais on se console en se disant qu’on se marre plus que lui.
Quoique… 😉
Diaporama triste :
07/07
Départ 9h45, matinée idéale, soleil, air frais, idéale. Et des fleurs…
Et un petit déplacement, hommage à Môssieur Dominique Bordier
Au km965, je suis pris d’un vertige horizontal, Kabarovsk est encore à 1200km, plus on avance et plus il en reste. Le carrefour important :
– Kabarovsk : 1174km
– Magadan : 3170km
Et bien sûr, on choisit le plus loufoque, on quitte l’Amour, et on suit la Lena, vers Magadan…
L’Amour et l’infidélité… la route du voisin est toujours plus belle.
Donc, à 11h45, on s’embarque vers le Nord, vers la plus grande des républiques russes, la Yakoutie.
On passe à Tinda, vers 16h ; grande ville très animée, noeud ferroviaire important, deux monuments à la gloire du BAM (Baïkal Amour Magistral, c’est récent, 1976)
Toujours surpris de voir des villes aussi actives mais aussi mal reliées entre elles par la route. Je décide de prendre une photo de la ville… une photo qui la résume, je cherche encore ; finalement j’ai fait celle là, la plage de Tinda…
Et ce soir on dort en Yakoutie !
sur un sommet, proche d’une antenne
06/07
Ça a été un endroit parfait parfait parfait jusqu’à 9h59… et à 10h, le soleil est sorti des nuages et on s’est barré vite fait. Escale technique à Mogodtcha : diesel, sopalin, gaz pour le réchaud mongol (1€50 la bouteille), la marchande me dit :
– atkouda ? (t’es d’où ?)
– franssouzi ! et toi, atkouda ?
– kirgize ! de bistek !
Sourires, la solidarité des exclus ! J’exagère, les gens sont très sympas, tous, ils ne voient pas beaucoup de touristes, par ici, on le sent bien.
Et une remarque de fond : sur la route de l’Amour, il n’y a pas de pompe, et quand il y en a, elles sont à 10km et elles ne sont pas indiquées. Donc, on fait gaffe.
Et on prend le café avec Patrick42, en camping car qui revient de Vladivostok.
Les échanges ont lieu en français, c’est sympa. Il a un visa russe d’un an (comme les suisses rencontrés en Mongolie) mais il ne se soucie pas de la règle des trois mois… nous sommes curieux de voir sa sortie de Russie.
On a avancé de 400km, on est maintenant dans l’Amourski Oblast. Et on s’arrête ici, sur une plage de galets, comme hier, ça nous inspire, et on n’est pas les seuls. Autoradio à fond, ça ne fait pas de mal.
05/07
Départ 9h30, c’était bien, c’était joli, c’était tranquille mais c’était vert ! Les bouleaux et les moustiques étaient en pleine santé…
15h, on quitte le musée,
puis le resto, la lessive sous le pont, les courses au supermarché, des chaourmas, on en mangerait
la réparation de la multiprise par le réparateur de téléphone, la pression des pneus au chinomontaj —je remercie le type, pas de quoi, c’est 40 roubles ! bon, et le rafistolage du parechoc arrière avec un rilsan.
Et enfin, on arrive sur l’Amour Track : Tchita-Kabarovsk. Un panneau indique Kabarovsk 1857km
Ça approche, ça approche ! Comme dit Danièle, on se demande un peu ce qu’on fait là, mais on y est !
04/07
Départ 11h, 30°. En route vers le dernier monastère, à Tsougol. Au km243, un village qui s’appelle Степь (Steppe). Ça dit bien ce que ça veut dire. Mais ça valait la peine, le monastère est magnifique ; diaporama :
03/07
Belle matinée sans insecte, à l’ombre. Super. Depart pour Tchita à 10h. Et à 10h01, une très grosse averse, que l’on apprécie très fort. 11h, Tchita, en fait c’est 12h : on revient à l’heure de OU-BÉ. Au centre ville, on tombe sur la fête de la police, et une expo de vieilles voitures.
Un supermarché, un musée décembriste, la gare, c’est tout ce qu’on voit de la ville, et je ne suis pas très emballé.
Et puis on quitte la grande route de l’Est pour la grande route du Sud, la route de la Chine. En effet, Danièle a trouvé encore deux datsan à éplucher. Le prochain sera donc le huitième, si j’ai bien compté.
Il est situé à Aginskoié, dans un district Bouriate autonome ; c’est une enclave dans le Kraï de Zabaïkal. Et le datsan est en complète réfection (ils refont tout) donc pas de visite. Il y a une justice.
Puis on reprend la route jusqu’à trouver une colline boisée pour passer la nuit. C’est ici, à Aga.
Le titre c’est soleil rouge sur bouleaux morts.
02/07
Partis à 9h30 (ça ferait 10h30 d’hier) ; il a fait 12° cette nuit, soit 21° de moins que dans la journée. Curieux. Une bonne idée d’avoir fait réparer la clim…
La route se déroule, souvent bordée d’arbres malades ou morts. Les sapins se déplument du bas, puis crèvent, les troncs noircis. On passe le km666, démoniaque.
10h32, km683 : un troupeau de vaches, avec gardien à cheval. On est surpris de voir si peu d’élevage, surtout après la Mongolie.
Au passage, nous admirons le subtil mélange d’écologie et d’esthétique, visible à chaque carrefour important.
Des bécasses au bord du lac de Tanga. Et la route continue. On trouve un coin à 80km de Tchita, on y sera demain. Bonne nuit !
01/07
La nuit a été bonne, hier soir 33° en ville et 30° dans la pinède mais 15° ce matin. On se dépêche un peu : départ à 8h45 !!! Et on découvre que l’heure de Ou-Ou n’est pas celle de Ou-Bé, on perd une heure, donc on revient en arrière :
ici = France + 6
On se ballade un peu en ville, la tête de Lénine (record du monde de la tête de Lénine) est très difficile à photographier —malgré les excellents conseils dont j’ai bénéficiés. Une photo, honteusement pompée sur un autre blog :
Un tour à la librairie, un tour au théâtre, un tour au stade. Tout ça pour s’informer des fêtes bouriates qui commencent aujourd’hui. Diaporama :
On prend la route (mythique ?) M55 Moscou-Vladivostok. Première ville annoncée : Tchita 650km. Elle serpente dans un fond de vallée ; un peu de monde… et 33°. On entre avant de s’arrêter pour la nuit dans un nouveau Kraï: le Zabaïkalski Kraï (le Kraï de Tchita). Ici, un coin tranquille, pas trop d’insectes, des fleurs
La température baisse vite. Je vais mettre une jaquette, comme disent les vaudois.
30/06
On était parfaitement bien, départ à 11h. C’est une petite Mongolie, même relief, mais plus bas (1000m), donc plus d’arbres, plus d’arbustes et plus sec. On traverse la Selenga —de l’eau pur-mongole qui va se jeter dans le Baïkal— et on voit notre premier troupeau de la matinée, c’est dire qu’il n’y en a pas beaucoup. On passe à Gusinoozersk, petite ville laborieuse, un lac, des baigneurs, une usine.
Ciel blanc, l’horizon est comme brumeux, pourtant c’est très sec et chaud, 30° ; c’est un peu mystérieux. Arrivée au monastère d’Ivolga (oui, c’est le 7eme !) ; ici, on appelle ça un datsan ; rencontre avec des pélerins chinois :
– alors comme ça, vous êtes chinois ?
– heu… Bouriates !
Après les Ouigours, les Bouriates seront-ils le futur souci du gouvernement chinois ? Diaporama :
29/06
Super début de journée, on part à 10h, il y a du soleil, peu de vent, 18° ; le type de la yourte d’à coté (800m), vient nous dire bonjour.
Super soleil, une route bordée d’arbres. Ça donne envie de revenir. L’A1 traverse des immenses champs, des céréales, des silos. De plus en plus d’arbres et d’arbustes. On n’est plus dans le même pays. Même les flics font la gueule, c’est dire. On arrive à Sukhbatar, toutes les banques sont fermées, les rares épiceries ouvertes ne vendent pas d’alcool… la cata, la cata, la cata. Et on a des milliers de Tigruns en trop (il y en a bien pour 15€). Pourquoi ? Parce que ce mercredi est jour d’élections en Mongolie.
Mais la frontière est ouverte, passée en 4h : 1h en Mongolie et 3h en Russie. Fouille sévère de la voiture, cela ne s’était jamais produit. Une fois du coté russe, je « fais » un dernier internet mongol… pylônes sans frontières !
Nous voici donc en République de Bouriatie. Comme dit Danièle, les vacances sont finies.
On roule un peu, mais on peine un peu à trouver un endroit agréable, les bords de la Serenga sont étouffants, les bois de pins dans les hauteurs sont interdits. Mais on finit par trouver un excellent chemin, et un super endroit. Aurons-nous des moustiques ?
28/06
Départ 10h30, très bonne nuit, mais petit dej perturbé par des génisses. Quelles sales bêtes ! La plus têtue-gourmande nous a piqué une demi pomme, pourvu qu’elle la digère mal ! On passe sans difficulté le petit ruisseau bouillasseux et on retourne au monastère : on passe toute la matinée dans les hauts. Ballade à pied magnifique, et harmonieuse, bien sûr ! Diaporama :
On reprend la piste par une pluie battante ! Les vacances considérées comme un sport de glisse.
40km très fun, jusqu’au retour au Fleurisson Highway, l’A0401. C’est un pays qu’on découvre avec des champs, des usines. Enfin, à 20h, on quitte notre dernière grande ville de Mongolie, Darkhan : dernières courses et repas au resto de la grande surface Nomin
Comme on dit au Maroc pour Marjane, Nomin, j’y vais, j’y gagne !
21h, on s’arrête pour la nuit, dans les collines, sous une pluie battante. Bloup.
27/06
Hier soir c’était la flotte, ce matin, c’est le vent
Départ 11h pour le monastère (le sixième !) de Amarbayasgalant, le plus grand du pays. On passe par Kutul, où on cherche de l’eau, mais où on ne trouve qu’un distributeur de billet et une église
Puis une très belle piste, assez glissante ; il pleut moins, soleil léger, paysage magnifique.
Et le monastère est bien immense, très immense, et malgré l’UNESCO, il est resté dans son jus. Diaporama :
26/06
Départ 11h. Étonnés par les oiseaux qu’on entend mais qu’on ne voit pas… il n’y a pas un arbre à 20km à la ronde. On prend de l’eau à Zuunmod, jolie ville, au nom difficile a écrire. Et on quitte OUBÉ, on fait une photo en pensant à Pierre Coirier, qui rêvait souvent de cette ville.
On est tristes… mais on y reviendra. C’est pas loin !
Et puis, on change nos plans : on y revient !!! On va voir le Gandan monastère (si je compte bien, c’est déjà le cinquième monastère pffff). Il est situé en plein centre ville. C’est l’occasion 1- de participer à la conduite automobile, urbaine, mongole et franchement débridée 2- d’admirer 26m de Bouddha. Diaporama :
Premier bois de bouleaux, des champs, des arbres, des haies en bord de route, il pleut, il fait froid, on est surpris. Deux camions russes. Du goulash au diner, c’est complet.
On installe matelas et sac de couchage sous une pluie battante.
Bloup, bonne nuit à tous.
25/06
Prêts à 11h, après cette seconde nuit dans le parc près de OU-BA. Un type à moto, vient jeter un oeil à ses chevaux, et plus particulièrement à celui-ci
On fait le plein d’eau — pour repérer les fontaines municipales, il suffit de suivre les gens qui portent des bidons— et en route pour le monastère Manzushir Khiid (Манзушир хийд) ; diaporama :
24/06
Une journée de bulle ; départ à 13h, on va voir un grand truc à la gloire de GK, c’est à une cinquantaine de km. En suivant le GPS, on commence par se planter, pour traverser la voie ferrée.
Ensuite, on se frotte un peu aux départs en WE des habitants de la capitale. C’est assez folklo. Et voila le truc (diaporama) :
23/06
Après une nuit sur le parking du garage, nous retrouvons la salle d’attente, et la voiture est finalement prête à 15h (depuis 10h hier matin, ça fait 29h au garage). Mais le travail a l’air sérieusement fait ; 4 des 6 silentblocs des triangles sont changés, et avec peine ; corrodés comme pas possible, ils étaient d’origine ! J’ai un garagiste excellent, mais il voit ce qu’il veut bien voir. Ici, à Ou-B une seule adresse :
Un petit tour en ville, une fois faite la levée des écrous, la loco du transsibérien Moscou-Pékin vue au ZOGS (STOP) d’un passage à niveau (*)
un magasin de cachemires noir de monde, sur une colline un monument très banal à l’amitié russo-mongole, et dans un square un bouddha rutilgrand offert par la Corée. Et puis on se précipite en bordure de ville pour passer la nuit. Repos bien mérité.
(*) noter les plaques escamotables dans le sol, pour empêcher les voitures de passer ; système russe, archirusse, efficace.
22/06
Arrivée à 10h à Oulan-Bator, banlieue nulle, très banlieue russe, et il pleut, 10°. Et il va pleuvoir longtemps dans la journée. Aux infos du soir, à la télé, ils montrent des rues inondées. La concession Toyota est en plein centre ville, immense, comme toujours :
Vidange, filtres, soufflets de cardan : faits. Mais des silentsblocs de triangle restent à faire ; pas en stock mais trouvés en ville ; malheureusement, corrosion importante, les axes sont longs à dégripper.
Donc reprise du travail demain matin à 9h et en attendant, on dort dans la voiture sur le parking du garage. Les immeubles nous surplombent. Un petit tour en ville avant d’aller dormir (diaporama) :
21/06
Mouvementé hier soir, mais idéal ce matin ! Le torrent, à sec hier soir, coule ce matin. Petit dej au soleil, après un shampoing dans le torrent
En revanche, la piste n’est pas plus difficile qu’hier. Des aigles et des chevaux, au passage :
On repasse à Khujirt,
puis à un petit monastère, un peu plus loin
Les moines mangent et dorment, on ne doit pas les déranger… mais je bénéficie toutefois d’un massage mongol(*), par un type qui passe par là. Après une journée de cheval, il faut bien ca.
Péage au stop
Nous sommes à 250km de Oulan-Bator, et nous trouvons le paysage un peu fade. Entrer en Mongolie par l’extrême Ouest, c’est le bon plan, c’est le bon coté de la lorgnette. Ici, c’est la meseta espagnole, sans les céréales mais avec les yourtes. On s’endort dans les lignes droites, on se réveille dans les nids de poules. Arrêt près de Lün, bord de l’eau, du vent, comme d’hab.
(*) les meilleurs contrepèteries de « massage au monastère » gagneront une petite récompense.
20/06
Ça fut une super soirée ; très photogénique. Le matin, les troupeaux passent et le berger fait une démo d’attrapage de cheval au galop avec sa « perche-lasso » ; faut être plein de santé, c’est stupéfiant. Départ, 11h, trois jeunes français qui passent à pied, un type avec une bombe 🙂 qui passe à chevaux —le second chevaux porte les valises. Pas de doute, la saison des tourisses est bien partie, ici. Un peu plus loin, une tortue, son panneau, son parking :
On poursuit la remontée de l’Okhon (qui se jette dans le Selenga, laquelle se jette dans le Baïkal). Un petit resto à Khujirt. Scène de rue :
Deux volatiles, dont on a déjà oublié le nom
Je lave la voiture à coté d’un gué, en effet, afin de monter à la capitale avec une voiture propre. Lààà, tout sera à refaire, une heure après…
Puis on retourne assez bêtement à l’Okhon, le temps n’est pas beau, on doit payer car c’est un parc naturel, on ne savait pas ; on se planque pas très loin de tombes (-2000 av JC). Vent, pluie, grêle… mon fond breton me dit que ça va se dégager. Mais demain matin, les pistes vont être toutes pourrites. Bonne nuit à tous.
19/06
Finalement, on était bien. Il y a eu du vent, sans plus. Départ 10h30 et arrivée peu de temps après à Caracorum, la capitale de l’empire de Gengis Khan. Devant la porte, un meeting politique —les élections approchent
des boutiques de souvenirs, des déguisements
des aigles.
Un diaporama du temple :
Au musée, la maquette d’un camping car original :
Pour finir, un endroit superbe pour passer la nuit (Danièle est une fée) :
18/06
Ce matin, un troupeau au réveil et une bergère, qui ne vient pas nous voir — la mongole est fière, c’est connu. On retourne à la ville, musée, temple en haut de la ville,
et marché encore. Puis, en route pour Caracorum. En chemin, on cherche des sources d’eau chaude pendant fort longtemps, sans aucun succès. Abandon d’eau donc. On cherche pour passer la nuit, un vallon, avec torrent et mélèzes; on trouve seulement un fond de vallée où serpente entre les bouses, un ruisseau boueux. hm, tirage. Non ça va, c’est bien. Mais un super vent.
17/06
Départ à 11h30, il y a des édelweiss sous la voiture… et l’écran standard de Windows 95, tout autour de nous.
Très beau paysage, très belle route : vendredi c’est le Jura ! Au village de Nhikh Tamir (sans commentaire), un gros mégalithe fait l’attraction (Taïkhara Chuulu ou bien Tungalag Tamir, c’est au choix).
Et on arrive enfin à Tsetserleg : eau, marché, musée, temple, Ayrag
un jerikan supplémentaire et internet 3G à la cafet du supermarché en buvant du café au lait. On est bien 🙂 Une installation, sans doute :
Et un bivouac à 10km de la ville, sur « les hauts » parce que le long des rivières, les places sont chères. Vue superbe, on goûte l’Ayrag (lait fermenté) : à l’odeur c’est proche du vomi, mais au goût, c’est pire. Bonne soirée à tous.
16/06
On ne reste pas, puisque la tente est démontée, on décide de faire le tour du lac. Départ vers 12h30, et cest superbe, très très beau. La piste n’est pas trop facile à trouver, de la boue, des gués, mais on s’en sort. Un ovo impressionnant
et beaucoup d’oiseaux, des aigles, des grues et surtout plusieurs compagnies de je sais pas quoi, genre des oies, col, rayé verticalement blanc et noir, corps blanc, croupion noir.
Et aussi, de temps en temps, des nuées de gros moustiques, qui ne piquent pas :
Un très beau tour, la plaque d’immat. à l’avant est tombée, le pare choc arrière se désingue, j’en passe. Contrôle de police à la fin du tour, la plaque sur le tableau de bord, ça le fait rire. Une bonne nature. Retour à Tarlat, comme hier, super marché cher et nul ; faut qu’on se surveille, on achète plus que des trucs européens (nescafé, cerises en bocal, nouilles chinoises déshydratées…). On repart, route excellente et rectiligne (recxellentigne). On longe une curieuse gorge, la gorge de Chuluut, puis on s’arrête au haut d’un col, comme d’hab. Énorme coup de vent, mais la tente résiste… bon, on va démonter après le repas, c’est plus sûr. La vie est belle, un choucas mange le reste de nouilles chinoises. Bonne nuit à tous !
15/06
Petit déjeuner avec un berger qui demande l’heure plusieurs fois, aurait-il peur d’être en retard pour le repas de midi ? Il nous montre sa longue vue —une demi jumelle, qu’il sort de son manteau. C’est fou ce qu’ils peuvent mettre sur leur ventre, dans leur manteau ! Je crois que c’est Linné qui a classé le male Mongol, dans la catégorie des marsupiaux ; mais je ne suis pas sûr. En route ! Pendant 20km, la route descend la vallée de l’Iner, forêts, yourtes, rivière magnifique.
Ah ! un peu de tôôôle onduuulééée.
Au village de Ikh-Uul, rencontre d’un VTTiste espagnol, Manolo Marx. Triste de hablar anglais avec lui. Quand ça vient pas, ça vient pas. On quitte cette belle vallée en direction du sud, vers la grande ville de Tseserleg, pour aller au Lac Blanc. Quelle route !! Mercredi, c’est asphalte ! Oh, des fleurs oranges, comme en Russie, émotion.
Col à 2600m, un ovo magnifique, on ne jette pas de riz en faisant tois fois le tour, mais les autres le font.
Ça me rappelle, ce que disait l’ami suisse, rencontré il y a quelques jours « non, mais c’est un scandaaaale, y en a, ils jettent même du chocolaaat ! ». Un type s’approche, me montre une pierre en forme de bite, qu’il s’apprête à déposer. Il a l’air soucieux. Et on perd encore une heure :
ici = France + 7 (donc ici = GMT + 9)
C’est l’heure qu’on avait au Baïkal, il y a trois ans.
On arrive au Lac Blanc, on fait le tour pour camper sur la rive orientée sud, par une piste que je cote d’Infect à Très Infect++. On trouve un super endroit… après avoir cherché super longtemps, en effet, il y a des yourtes de villégiature partout. Super bonne soirée, super tornade —on n’a pas perdu la tente, hourra ! mais on la démonte après le diner… prudence 😉
14/06
Foutue journée, pfff. Départ à 11h, dans les verts paturages, qui ont succédé au sable d’hier. Mais ça ne dure pas, mercredi, c’est argile, bouillasse et sable.
Un camion de 50T ensablé
et une grue
À Numrug, on mange une excellente nouille viande, on fait des courses, on trouve un peu d’eau, on voit Belgique-Italie, mais tout ça prend deux heures, et il reste encore 110km pour atteindre Tsonstelgel. On n’y arrivera pas. On y arrive quand même, pfff, à 18h, on trouve la pompe municipale ouverte, et de l’internet 3G. On nettoie la poussiere
et on dort à un petit col, comme hier. pfff.
13/06
Une journée de poussière et de sable. Départ à 11h, on refait nos 5km pour retrouver la route. Le lac était un peu salé, mais le savon moussait quand même. Depuis la route, il paraît plus bleu que vu du bord. Une heure plus tard fin de l’asphalte. Néant routier. Pas un chameau. Pas une voiture. Du sable. À 12h41, on croise un paquet de cigarette, poussé par le vent. Ensuite, un camion.
Mardi, c’est plutôt sable. On s’arrête pour faire un petit café, car il n’y a pas de café de bord de route (il n’y a pas de route, non plus) —le niveau zéro du carnet de bord. Et en deux heures on a avancé de 55km. Et puis ça redevient plus vert, de nouveau ça yourte, ça troupeaute, un petit temple avec un stupa.
Mais les moucherons piquent très très fort. On s’enfuit. On passe Sangino à 17h (plein et internet 2g). On apprend que la pompe à eau municipale est ouverte seulement de 9h à 15h. Bon. On trouve un peu plus loin un super endroit pour passer la nuit : un petit col à moutons qui surplombe le paysage d’au moins 100m.
Promenade de santé en soirée, jusque tout en haut, là où on voit loin. Ah, la montagne… et il ne pleut pas !
12/06
Visite de deux autres bergers ce matin. Ils prennent le petit déjeuner avec nous.
Et puis en route pour Oulangom (Sables Rouges en Mongol). En chemin, on croise une vingtaine de vététistes qui vont de Pékin à Istambul. pffff. On discute assez longtemps avec Par Akesson, alerte participant suédois, revêtu du maillot blanc à pois rouges bien connu.
La route de la soie en VTT… ça laisse rêveur. Dixit un canadien : « C’est beau le sport, mais c’est dur ». Tu parles, surtout dans le sable rouge. On repasse au kern d’hier :
Un tour au marché d’Oulangom :
puis départ vers l’Est. Néant routier, pas de voiture pas de yourte, pas de troupeau, un village désert : dimanche à Narambulag. Un panneau ? Oh, un panneau, « tu pourrais au moins t’arrêter » dit Danièle ; un reproche, quoi.
On longe le lac salé Chjarcas Nuur. Le bord a l’air tout près… mais c’est à 5km hors piste. On y passera la nuit. Pourvu qu’il n’y ait pas trop de vent.
11/06
Cette nuit, il beaucoup plu, et la tente était dans une cuvette mais pas de dégâts. On s’arrête au village, une place centrale étonnante.
Sur la grand route à 12h30, et peu après, des troupeaux, des yourtes, des ARBRES, c’est la grande ville, Oulangom, capitale d’Aimag.
Des touristes, jeunes ricains, la plupart. J’essaye de leur faire peur (ils font la queue au DAB derrière nous) « j’ai tout vidé » je leur dit ; rires polis.
On va manger au marché, comme les autres jours, puis on achète un réchaud à gaz,
compatible MGL et RUS, l’astuce du siècle, CampingGaz International (sic) peut aller se rabiller. On reçoit des nouvelles de Claire. En route, on passe un col à 2100m, Danièle noue un ruban shamanique sur l’ovo (kern) pour aider Claire
puis destination le lac Uureg Nur. Une plaine large et verte, un lac émeraude, des montagnes au loin. Magique, venteux mais magique. Je double les pieux pour tenir la tente. Un berger à cheval nous invite à dormir chez lui, trop de vent qu’il dit. Deux autres arrivent en moto (une Sanya, 150cm3, 5 vitesses) On essaye le réchaud avec eux
ça marche bien. Ils s’approchent ; celui qui a le plus froid s’assoie à l’intérieur, avec nous.
Je fais un tour en moto, pas trop vite, en tout terrain, je fais gaffe ; on offre des fruits, du yogourt, des oeufs durs, puis ils s’en vont.
Surprenant, n’est-il pas ? Les nomades, seraient-ils des gens sympas ? No-comment. Coup de téléphone à Claire. Claire, on pense à toi.
10/06
Hier soir, j’avais fixé la tente avec des pieux seulement du coté du vent, mais la nuit, le vent a tourné… Départ vers 10h30, le réseau des pistes serpente dans un large cuvette. il n’y a pas une voiture en une heure de route, soit à peu près 30km. On se sent tout petit dans la cuvette. Quelques panneaux de direction, qu’on s’habitue à lire :
signifie qu’on peut tourner à gauche maintenqant ou beaucoup plus tard. À Olgi village, on apprend à trouver un café et la pompe à eau municipale.
On reprend la route en direction de Oulangom, très bonne piste, on roule de plus en plus vite. Très beau bivouac à Tarialan, à 30km avnt Oulangom. On fait la connaissance de deux suisses, Peter et Claudia Braun en LandRover.
C’est leur second séjour en Mongolie, et cette année, ils y sont pour trois mois. Beaucoup de conseils, bien sûr. Les premiers voyageurs rencontrés depuis notre départ, il y a un mois.
PS :
Oulangom, 50°N 92°E : on a dépassé les 90°, soit un quart de tour depuis le méridien de Greenwich.
09/06
C’était un si bel endroit ! Une cinquantaine de chevaux autour de nous, et un départ à 11h30… le niveau baisse, comme on entend dire souvent. Faut dire qu’hier on a fait 65km dans la journée… on arrivera jamais à Oulan-Bator 🙂 La vallée est belle, il y a des camions de déménagement de yourtes partout. On passe même un bon moment à regarder l’installation des grandes baches qui recouvrent le toit. C’est beau à voir.
Puis on démarre vraiment, on suit d’abord les travaux de la future route, puis on quitte le chantier, toujours le même réseau de pistes, on pense toujours que celle d’a coté est mieux. Le sol devient plus sableux, parsemé de rochers, comme à Fontainebleau
Arrivée à la ville de Khod, dans une cuvette herbeuse, avec des rues bordées d’arbres, ça nous étonne beaucoup ! Bilan de la matinée : 3h pour faire 90km !
La ville est quelconque, mais ceinturée d’une zone herbeuse où sont installées des centaine de Yourtes. DAB à la banque GOLONB. Un tour au marché,
resto et on achète de l’eau à la pompe municipale (0,01€ les 5litres). La 3g est poussive, juste bonne pour le mail ; on repart vers le nord, en direction du village d’Olgi —à ne pas confondre avec la ville d’Olgi ! On ne bivouaque pas au milieu de nulle part puisqu’on est au milieu de la piste qui va de la ville d’Olgi au village d’Olgi.
08/06
C’est reparti aux aurores (11h30…), et Danièle note que nous voyageons depuis 1 mois tout juste. Beau temps, 16°, et il va faire beau toute la journée.
Troupeaux immenses, yacks, chèvres, moutons, chevaux. On quitte la grand route pour voir le village de Tolbo. Et on trouve deux épiceries !! Mais les bols en vente sont faits en Chine, comme partout… Premier col à 2700m, on a un presque 4000m, au dessus de nous. On réalise qu’on est sur la grande route Est-Ouest de la Mongolie, et pourtant c’est plusss un réseau de pistes qu’une route, il faut souvent choisir le meilleur gué, et le GPS est indispensable. Ça fait réflechir sur les routes secondaires… On avance très peu, mais on voit 4 tadornes (têtes blanches, corps beige, queue noire) et un berger me montre un couple de cygnes sauvages, près de leur nid.
Deuxième col à 2700m, on s’arrête pour grignoter :
— est-ce que vous parlez chinois ? demande un type qui passe en voiture ; non non non !
— est-ce que vous avez une pompe ? demande un autre qui passe aussi ; non non non !
Pas de chance.
Tiens, des chameaux.
Tiens, un déménagement de yourte
Tiens, un autre village, c’est à dire 20 yourtes sur 5km. Et une auberge, où on s’arrête boire du thé au lait. Belle salle, comptoir, bancs, tables… et lits (un type dort, dans un coin) ; dehors, le patron débite une chèvre, sous des nuées d’aigles tres intéressés. On s’arrête un peu plus loin : un arbre (notre premier arbre, en Mongolie), des rubans, un torrent, de l’herbe, des buissons d’iris en fleurs. Danièle lave les jeans. C’est le paradis.
07/06
On repart ce matin par un beau soleil, 15° ; mais c’est toujours un peu pareil, une route toute droite dans une cuvette désertique cernée de collines et au loin, des massifs enneigés.
En route pour Olgii, capitale de région (ici ça se dit l’Aimag d’Olgii). On se cultive, on apprend à dire merci (Bayarlala, prenez des notes, il y aura des questions la-dessus). À Olgii, on ne chome pas, DAB, cartes postales et timbres, Mobicom pour une simcard 3g, grandes surfaces pour voir ce qu’on peut trouver, visite des échoppes du marché —c’est plus un souk qu’un rinok, tout est kazhak, ici—
on apprend à reconnaître les gouanz (cafés mongols) aux sacs de bois devant la porte
douches aux bains publics et eau pour le jerikan, tout ce qui est vital, en somme.
On tombe même sur des billards américains en plein air
Et on perd encore une heure, donc :
ici = France + 6
et nous sommes donc à GMT + 8 ; c’est l’heure de Pékin.
On quitte la ville et on campe au bord du lac Tolbo (Tolbo Nuur)
Il pleut, mais pas tout le temps, 11° mais c’est pas glacial.
06/06
Allez, c’est reparti, dès le matin, tels les Shadocks, qui roulaient, roulaient, roulaient…
Tiens, des yacks
Un petit borsch à Koch Agatch en passant, et on arrive à 13h15 à Tashanta, sa mosquée bleue, son temps gris, sa frontière. Et 3/4h pour passer les russes ! C’est très rapide. Puis on monte un col à 2100m, c’est la frontière physique. On n’est plus en Russie ! Aïe, la queue du coté Mongol, et ça dure 3h ! Et puis ca devient un peu le far-west, la frontière va fermer, des bus mongols arrivent, ça s’engueule gentiment à l’immigration et aux douanes. On passe de justesse, et finalement, à 19h15, on a trouvé un peu de cash Mongol et une assurance pour la voiture —que je fais baisser de 30% ! Finalement, ça a pris 6 heures. On s’arrête au premier petit café Mongol venu
et ça part très fort, ce sont des kazakhs, très très très chaleureux.
On prend la route, piste très large, tôle ondulée. Un souvenir me monte au nez : la piste vers Tamanrasset, c’était en 1990, avec les enfants. Fin de la séquence émotion. La nuit tombe, on trouve un coin pour bivouaquer, mais c’est trop près de yourtes, les chiens sont agressifs, on repart, et on dort au bord de la route un peu plus loin. C’est ballot, comme premier bivouac. Règle n°1 du routard, ne rien chercher quand il fait nuit. 😉
05/06
Ce matin, on a eu un petit peu de mal à se décoller des fleurs de saules (à vérifier)
puis marche d’approche vers Tashanta. Route droite, plateau desséché, cerné par un cordon de montagnes. Altitude 1800m, ça nous surprend. Une arrivée à la frontière digne des Bidochon, en effet la frontière est fermée le dimanche ! Revenez demain, qu’on nous dit… Retour à Koch Agatch, j’en profite pour faire permuter les 5 pneus au chinomontaj
puis retour au camp sur la Tchouya, près du vieux pont de bois. Lessive, rangement, et farniente en perspective.
04/06
Il a beaucoup plu cette nuit et ce matin, mais le site reste magnifique ; on domine les troupeaux des alentours.
Puis visite des 6 kourganes, tas de cailloux dressés dans un site somptueux. On fait le tour avec respect, les scythes, c’est l’époque grecque…
Et retour sur nos pas ; une photo du centre culturel et sportif d’Ulagan, on repasse au petit col à 2100m (rubans, gentianes et sousliks)
et on retrouve la M52, et le petit camping au bord de la Tchouya. Tiens, un mariage, il vrai que nous sommes samedi. Bon, au lit avant la mongolie. Mpas si vite au lit, une bande d’une vingtaine de sportifs, joue au volley, pas loin… de fil en aiguille, on boit des coups, on échange des bouteilles, Sarkozy beurk, Anelka, Evra, Zidane, Depardieu, Hollande. C’est rien, mais c’est tout ; et Vladimir ? Très bien, Vladimir, la force de l’ours ; et ils savent de quoi ils parlent, l’un d’entre eux est champion de lutte mongole. On va se coucher lorsqu’ils commencent les chachliks.
03/06
Nettoyage complet du chauffeur, de la guide et du véhicule.
Puis, à Aktach, où les pompes à eau ont disparu, comme dans beaucoup de villes de Russie, on va chercher de l’eau chez les pompiers. Courses à Maria-Ra, le plein du plein du plein, pourtant, on avait besoin de presque rien… et là, on tombe sur un type, qui sort de la pharmacie et qui nous détaille de A à Z, toutes les plantes de l’Altaï qu’il a achetées, l’ordonnance, la posologie, tout. Tous les gens sont pliés, ils voient bien qu’on ne sait pas comment s’en tirer…
Puis sortie de ville vers Oulagan, puis Baliktioul ; un col à 2100m, des lacs encore gelés
les mélèzes n’ont pas encore leurs aiguilles… comme un type nous a dit hier soir, le printemps est un peu frais cette année (heu oui, pour début juin, j’ai pensé).
Et arrivée auprès des kourganes, dont le kourgane n°5 (les deux corps, les quatre chevaux, le chariot, la tente et les objets contenus, sont exposés à St Petersbourg, à l’Ermitage). J’aurais du me douter qu’ils étaient scythes, Danièle ne pouvait pas laisser passer ça.
Magnifique bivouac, en haut d’une colline, 360°, comme j’aime. Dans l’arbre au dessus de nous, un nid d’aigles, avec des petits. Un type passe à cheval. Discussion. Bien qu’il soit habitué aux touristes, tout de même, ça le fait bien rire qu’on vienne de France avec la voiture. C’est pas drôle, pourtant, quoi ! Et puis il s’en va.
02/06
Dans la forêt lointaine, il a fait très très froid ♫, altitude 1300m, 7°. Retour sur la Chouyski Track, mais le petit paradis est inondé. On roule donc encore un peu et arrêt un peu plus loin, vers 16h, coin magnifique. Un peu de pluie, la tente, le feu, la Чуя est grosse. Un couple de paysan, passe en moto. La vie et belle.
01/06
Debouts aux aurores… prêts à partir à 11h 😉
Et à peine partis (il reste 30km avant le Bieloukha), girophares derrière nous, et on est conduit à la caserne pour défaut de laisser passer en zone de frontière. Ça dure quatre heures, on n’est pas surpris, c’est la même façon de faire qu’en 2012, où nous avions violé le territoire de la Fédération de Russie, en cherchant à y pénétrer deux jours avant la date du visa. Donc cette année, c’est pareil, on viole aussi, ils nous annoncent que nous sommes en zone frontalière, sans autorisation.
– « mais qui la donne l’autorisation ? », que je demande (faut dire qu’ils ont fait venir deux interprètes)
– le FSB
Donc non seulement, il faut se faire enregistrer par les Altaïens, mais en plus, il faut le papier de l’administration russe. pfffff
C’est un nouveau réglement (moins de quatre ans…) et nos guides sont plus vieux que ça.
On promet de le faire l’an prochain, et il se contentent d’un simple avertissement, sans amende. Ils ont pourtant clairement vu qu’on étaient « administratifs border line » vu qu’on a un visa d’affaire en étant retraités.
– mais en Russie, les femmes ne travaillent plus à 55 ans ! et en France ? qu’il demande, le chef.
La honte et on ne verra pas le Bieloukha cette année.
– « ne regrettez pas » nous dit Alexandre —il y en a un qui s’appelle comme ça— ce matin, il y a trop de nuages.
Bon, on s’en fout, ce qui compte c’est la route, et la vodka est bonne.
Alors, on redescend, et il pleut toujours.
On retrouve le panneau d’hier
On s’arrête au supermarché Mariara, pour acheter des pinces à linge et du PQ et les vendeuses sont vraiment canons. On dort dans une forêt avec les chevaux, les poulains et le crotin.
Post Scriptum : si vous savez que Vladivostok est en zone frontalière, dites le nous, on sera plus vite rentrés 🙂
31/05
Ce matin, un petit vieux qui passe, nous dit qu’il a vu le Baïkal, le Kamchatka, la Chine. Un campeur en puissance, pour sûr. Puis on quitte, notre paradis, ses vaches, ses veaux, ses chevaux. On descend la Chouiski Track pour la dernière fois. Tiens, des yaks dans un champ. Je chante avec esprit « t’a quitté ta Katoun », en attendant de retrouver l’Ursul. Et enfin, on quitte la M52 (Novossibirsk-Tachenta) pour la vallée transversale qui va nous mener au pied du mont Bieloukha (objectif : le dernier village de la route : Tioungour). Un grand plateau, de nombreuses averses, assez jurassien. Un petit col, une averse, 11°, un panneau en anglais : zone de frontière, autorisation nécessaire, ah bon. Et on passe au village Amour.
Quelle pérégrination, Edmond. Le plateau rétrécit, les montagnes zapprochent. D’après le Lonely, les russes prétendent que le Bieloukha est le sommet le plus haut de Sibérie (4506m). Tout de même, y a pas plus culottés que les russes ! Si l’Altaï est en Sibérie, la Corse est sur le côte d’Azur. Après l’Amour, on longe la Koksa, qui se jette —devinez !— dans la Katoun (tout ça est imbitable). Une gorge escarpée, une pluie battante, et c’est Oust-Koksa, son église qui n’échappe pas à Danièle, fermée à clé, quel dommage 😉
son café « Les Edelweiss », où nous mangeons.
— ici, c’est les Alpes Suisses, se marre un russe.
On bivouaque pas loin de là. Bonne nuit à tous !
30/05
Debout rapidement et pas de gymnastique ce matin pour ne pas être trop tard à Kochagach. Longue ligne droite pour atteindre cette ville de la zone frontière; c’est déjà un peu désertique. On fait successivement quatre services, tous à peu près dans le même quartier, une interprète arrive (études d’ethnographie à la Sorbonne), un look de manga, belle fille, cheveux teints, rasés très hauts au dessus des oreilles, short et chaussettes mi-cuisses, tatovages, mais je n’ai pas bien vu ; en partant, elle embrasse Danièle, et ça marche. On nous donne une autorisation jusqu’au 6 juin, ça nous laisse une semaine pour remonter au pied du Bieloukha, et redescendre vers la Mongolie, par le même chemin.
Un arrêt au café du coin, et en route.
La Chouyski Track, à la descente, nous surprend par son dénivelé 1000m, sur 150km en deux heures. Une maison de la culture, vite fait
et bivouac au bord de la Katoun, lessive, chevaux, vaches. La vie est belle.
29/05
On était à coté de Kayarlik, parmi les chiens de prairie, et on a passé une super nuit. Ce matin, un type en moto vient nous voir :
– vous êtes d’où ? pourquoi êtes vous là ? c’est moche, ici, il y a des bouses !
– « mais non, c’est bien », qu’on répond et on pense : les bouses sèches, c’est mieux que les bouteilles vides. Et il repart rassuré.
L’homme de l’Altaï est très urbain, un peu moins réservé que le russe. On retrouve enfin la grand route, avec le regret de ne pas aller au pied du mont Beloukha. Mais l’idée est de faire prolonger notre permis de séjour à Kochagach, où nous serons demain matin. La frousse d’être sans papier… Et nous suivons l’Ursul 🙂 puis la Katoun —celle qui fait l’Ob à 50%.
La Chouyski Track, le plus beau paysage du monde, vallée, rivière, chevaux, montagnes. Un premier col à 1800m, puis un second, le col de Chikagaman (1300m). C’est ici que nous avons vu Vitaliy il y a trois ans. Peu de changement depuis ce temps, sauf un, et il est de taille : les Altaïens commencent à clore leurs champs ! Il y a de plus en plus de clôtures, pour protéger les bêtes… ou les touristes ? Arrivée à la fin de l’étape par d’immenses lignes droites, et la vue sur toute la chaine du Beloukha : impressionnants sommets glacés, très alpins, mais en beaucoup plus grand.
Arrêt à 20km de Kochagach, au bord de la Chouya. Un peu froid, on monte la yourte, et demain, « à nous deux l’administration ! ». Bonne soirée à tous !
28/05
Très bonne nuit à l’hôtel, mais la douche est complexe, seule Danièle peut ouvrir l’eau et moi seul peut la fermer ! Petit dej. dans un sous-sol proche de l’hotel. Moins drôle, notre enregistrement nous autorise deux jours, pas plus, dans la République ; ça va être juste pour aller au pied du Mont Belouja (c’est un détour de 600km). Nous prenons quand même le temps de flaner au musée (très belle reconstitution du tombeau de la princesse).
Et nous repartons, un peu troublés—on en oublie de passer au DAB… On traverse la Katoun, je rappelle que la Katoun fait 50% des sources de l’Ob, les 50% restants, c’est la Biia. La route est très bonne, toute neuve, les sommets environnants nous surplombent de 500 ou 1000m. Un col à 1800m, des tas de neige, dans les fossés. À l’embranchement, on hésite encore un peu, pour le Bielouja. Bivouac au départ de la piste qui y mène. Il pleut, on monte la tente. Voilà.
Mais on va manger le confit de Naïk et William.
Pas déçus ! 😉
27/05
Il a plu cette nuit ! Je le savais. Mais une très bonne nuit, on a traîné le matin, jusqu’à ce que trois très gros chiens viennent nous saluer. En route pour Горно Алтай (Gorno Altaï), on traverse la Бия pour la dernière fois… pour l’instant. Route déserte, sinueuse, en « montagne russe » (au sens figuré français). Service de l’immigration à Gorno Altaï : les républicains d’Altaï, ne sont pas russes, mais leur sens de l’administration est tout de même très professionnel… Au lieu de nous enregistrer, ils nous envoient à l’hôtel pour qu’ils le fassent… Nous voici à la гостиница (gastinitsa) « Gorno Altaï », face à la place centrale; belle chambre, 1125roubles (35€). Très raisonnable ; une très bonne soirée avec Vitaliy Tyryshkin, que nous retrouvons avec plaisir. Visite de la ville, puis spectacle de fin d’année de la GASU (Gorno Altaï State University). Nouvelles connaissances, nouveaux amis. Ce soir, on dort dans un lit 🙂
PS : d’autres photos de Vitaliy et de la fête, demain (j’ai oublié du matos dans la voiture, et j’ai la flemme de descendre le chercher). Ce sera pour demain.
26/05
Ce matin, chaud, pas de vent, départ tardif et des mouches —quoique les mouches, lorsqu’on est habitué aux moustiques, c’est de la rigolade— mais on a dormi sans moustiquaire, exploit. Quand à la route « improbable », elle est non revêtue, mais elle existe bel et bien !
Et elle est très belle : elle suit la Бия (Biïa), les sous bois sont couverts de renoncules oranges,
paysages de moyenne montagne, épicéas, pins, chevaux, vaches, cochons en liberté, des falaises. Nous entrons en République de l’Altaï, une fois passé le pont sur la Kouyot (Couillotte ?). Un picnic paradisiaque, chemise lavée et… remise ! On arrive enfin au lac Теле́цкое (Teletskoïe). On bivouaque au bout de la route, après le village de tourisme (bateaux, hélicos, y a tout). Nous sommes à 500m d’altitude, surplombés par des sommets enneigés de 1700m.
La vie est belle, à côté de nous, un arbre porte les rubans des croyants au Shambala, Danièle y accroche un ruban bleu-blanc-rouge, cela fera-t-il pleuvoir ?
25/05
Ce matin, les feux fument encore ! On quitte Akademgorodok, et on voit la première neige des bouleaux. 21°, en route vers Bisk, à 334km. Le paysage n’est guère différent des autres, un peu plus vallonné, toutefois ; mais toujours autant de police et de radars. Le panneau Tashenta 855km nous rappelle que la frontière mongole n’est pas loin… mais auparavant, on va profiter un maximum du Kraï de l’Altaï avant de quitter la Russie. Un beau café à l’entrée du Kraï, délicieuses saucisses (Kolbassa) et gros moustiques.
Arrivée à Bisk, un SMS pour l’anniversaire de Piero.
Et on perd encore une heure, donc : ici = France + 5
On quitte Bisk pour une route improbable qui va, en principe, au lac Teletskoyé. On verra ça demain. Ce soir, on dort presque sous une antenne, en haut d’une colline. Belle vue.
24/05
Début de journée un peu dure. Pas très chaud à 7h, mais des nuées de moustiques, pas de petit déjeuner possible, ni de gymnastique. Si moustiques = vitamines, alors on n’en manque pas. Même les gardiens de vaches portent des chapeaux à voilettes. On visite donc le premier motel qui se présente (chambre à 1800 roubles). Et puis, en route sur la M51 (Moscou-Novossibirsk), c’est quasiment la route 66 de la concurrence.
On entre dans l’oblast de Novossibirsk, le gps indique « tournez à gauche dans 451km », ah ah… et à 17h, on quitte la M51, pour Akademgorodok, la ville des universités, créée par Kroutchev, inaugurée par De Gaulle. On rencontre un routier qui a bossé en Espagne, et il en raconte ! Mon espagnol fait merveille… 🙁 puis on traverse l’Ob qui, je le rapelle, coule vers le Nord, et passe à XantiMansik et Surgut (cf. voyage 2015).
Un plat au « Traveler’s Coffee », puis on trouve Igor, qui nous laisse passer la nuit au bord de la plage. Deux immenses feux de bois sont allumés tout exprès pour nous (?), c’est juste un homme d’affaires de l’Altaï qui fête la libération de son pays, les éléments, le feu, l’eau, j’en passe. Quel pays ! J’aime ce pays, c’est le pouvoir du fric, mais aussi, le pouvoir de l’esprit tumain. Une bière de l’Altaï et au lit. Il est 23h, les feux brulent toujours.
23/05
Très bonne nuit, mais le matin est chaud et sans vent ; un peu compliqué et le garde forestier qui arrive nous rappeler la règle des 50m… mais il est sympa. On a vu aussi un ragondin… et un pêcheur (à moins que 50m, mais bon). Puis la route d’Omsk, excellente, on double un camion tous les kilomètres ; les champs sont magnifiques, juste préparés, couleurs du brun clair au vert tendre. Les bords de routes sont gorgés de l’eau de la fonte des neiges. Arrivée à Omsk, deux heures au garage KIA pour réparer la clim, et on perd encore une heure de plus (car les fuseaux horaires s’accumulent) :
ici = France + 4
On traverse l’Irtich, pour aller au musée de l’alcool —on a le 07 d’Olga, on passera la voir au retour, pour réserver une visite avec guide (et dégustation ?).
On finit la soirée dans un café de bord de route où le patron revient sur le prix annoncé, puis à notre bivouac habituel (on est passés là deux fois déjà) ou un margouloff nous réclame 100roubles, puis revient sur le prix et passe à 2x150roubles. C’est le sud de la Russie, c’est comme ça, je fulmine, mais c’est comme ça. Moustiques et pas de vent.
22/05
Ce matin, un bon vent frais et plus un seul moucheron. Très belle matinée, route déserte et excellente, j’en conclus que le dimanche, le russe n’est pas levé avant 10 heures ! On traverse la Tobol très inondée, 5 km d’eau (rappel : la Tobol se jette dans l’Irtich qui se jette dans l’Ob). Un immense troupeau de chevaux, les pieds dans l’eau. On est dans le gigantesque oblast de Tioumen depuis hier soir —sans le savoir— c’est plat, plat, plat… On double un vieux camion de l’entreprise Antoine, de Cholet, et je me demande, où il ira, après la Russie, quelle sera sa troisième vie ? Et il fait chaud, 28, 29, 30° et la clim est en panne. A Ichim, on achète des spirales (mais y en a pas) et des tongues et en route pour Omsk, la ville de la vodka Piat Ozer, à 300km. Un petit détour « tradi » pour revoir un coin qu’on aime… là, il est inondé, et les vaches s’y baignent comme des buffles !
En soirée, on entre enfin dans l’oblast de Omsk. Au café, la télé commente les élections, mais on ne voit guère que Poutin et Medvedief. Danièle trouve un très beau bivouac, au bord d’un grand lac, le lac Ik, à mi-chemin entre Ishim et Omsk ! Danièle est une fée.
21/05
Hier, 20/05, à la télé, était commenté un dessin de Riss (deux cochons en finale de l’Eurovision). Empoignade énorme entre les pro-russes et ceux qui parlent de Staline et du génocide des tatars. Il est vrai que ce genre d’émission est faite pour l’empoignade, chaque midi, un sujet chaud est traité, et s’il ne l’ai pas assez, ils le chauffent… tristes médias ; quand à Riss, s’il choisissait son camp, il serait plus courageux, à mon sens. Passons.
Pour aujourd’hui, paysages magnifiques, forêts prairies, des vallons ; profitons en, ça ne durera pas. Avec ça, une circulation de week-end, un flic-radar à chaque carrefour. Mais la circulation est calme, on ne voit que deux voitures retournées sur le periph d’Ekaterinbourg. Finalement, on ne passera ni par Tiouman, ni par Koungour, mais entre les deux, une petite route sympa. Un passage à niveau nous retarde, deux trains de 60 wagons, ça prend du temps… bouchons. Et le relief s’aplatit, comme au Kazakstan, tout proche et les automobilistes semblent un peu excités par le week-end. Courses au supermarché de Chadrinks, petite ville, pauvre, poluée, moche. Première mosquée. Repas du soir à l’hôtel-café où le patron est allé à Monaco 🙂 Et on cherche un coin pour bivouaquer… notre première nuit en Asie, moustiques et surtout moucherons. Première vodka depuis Poitiers, ça pique un peu.
20/05
Comme hier matin, route déserte et superbe. Pourvu que ça dure ! Non, encombrements, bouchons, travaux, c’est Perm. Et on perd deux heures d’un coup, ça raccourcit bien la journée ; on est maintenant à Russie = France + 3 ; on a quand même le temps de lire le Petit Futé qui écrit « Perm est une petite ville de Sibérie »… double faute !!! Maintenant, en route pour l’Asie, le compteur de la voiture marque déjà 5000km depuis Poitiers, et ce n’est pas fini. D’ailleurs, on est entrés dans l’oblast d’Ekaterinbourg sans le savoir.
Le bivouac de ce soir est coincé entre la route et le transsibérien, c’est assez animé 😉
19/05
Une journée fatigante, qui commençait plutôt très bien : une excellente route jusqu’à Kirov, pas un chat, beau temps, un arrêt tradi au petit lac, où nous sommes allés tant de fois. A la station service, un type me demande :
– « Kak Rossia ? » (ça vous plaît, la Russie ?)
– « Normal ! » (oui, beaucoup) je réponds
mon russe s’améliore ; une fabrique d’isbas, qui vente ses « cottages »… c’est plus classe. Un panneau indique Perm à 500km, on est habitué aux distances russes, mais…
Mais pas aux routes défoncées qui nous attendent : sur 200km, des trous, des trous des trous —jamais vu ça les autres années. En revanche, on profite mieux du paysage, des fleurs des champs, des lilas immenses, et des tas de bois, immenses, eux aussi, devant les maisons —je crois que les russes ne s’arrêtent jamais de préparer l’hiver ! Arrêt au marché de Belaïakhalounitsa pour acheter des graines de carottes et concombres russes pour un ami — la marchande nous propose des graines hollandaises, mais on ne se laisse pas faire. Et on entre enfin dans l’oblast de Perm à 20h, un panneau annonce Ekatarinburg 550km… on dort dans les collines, à 300m d’altitude, il fait froid, mais les moustiques sont gelés… et Danièle trouve des trolls !
18/05
Ce matin, route déserte, on part vers Charia, à 400km. Charia… comme nom de ville, ce n’est pas mieux que MarieJeanPaul… les champs sont superbes, couverts de pissenlits en fleurs, des centaines d’hectares de pissenlits en fleurs. Score du match pissenlit-colza : 6-0, 6-0, 6-0. Mais…
Mais la route est pourrie, déserte mais pourrie —déserte car pourrie ?— la route de Charia est pavée de trous, 200km de trous et de zig-zag virtuoses (?). Seule, la halte au café est réussie (akrochka et blinis-smetana, parfaits). Arrivée à Charia, un panneau indique « Kirov 300km »… en Russie, la route n’est jamais bien finie (jeu de mot). 18h : oblast de Kirov. Bivouac en haut d’une falaise, moustiques et champagne.
17/05
Dès le départ, BC1 (bug carte numéro 1) : ça ne passe pas, un type en Lada nous conseille « na asphaltou, na asphaltou » (sur l’asphalte !) ; on l’écoute, on revient sur nos pas, mais voila une heure de perdue.
Puis on passe à Kachin, une ville en lambeaux, la « prospect Lenina », la rue centrale de toute ville russe qui se respecte, est ici, défoncée et boueuse. Et les filles sont quand même en haut talons…
Un Chaourma indigeste dans un café-salle de bal surréaliste, au premier étage, toilettes au sous-sol ; toutefois, on paye à la fin du repas, et service à la table… les restes d’une époque révolue ? Je quitte Kachin avec la vision de deux jeunes « vieilles croyantes » (on peut dire ça ?) qui marchent la tête baissée, le regard vers Dieu et les flaques de boue… 15h : oblast de Yaroslav, après une route infecte.
Puis Ouglich et son écluse où l’on repasse la Volga pour la quatrième fois. 19h : oblast de Kostroma, on a le temps d’en profiter, on suit un convoi militaire (40km/h sur 20km), et on repasse la Volga à Kostroma… et de 5 ! — mais elle est de plus en plus large. Une pizza et au lit, On trouve un bivouac dans la campagne, qui a l’air parfait.
16/05
On passe à la banque à Velikiluki, puis on quitte l’oblast de Pskov pour l’oblast de Tvir. C’est le printemps, les feuilles vertes, tout ça, tout ça, mais il fait 11° ! A midi, café de bord de route ; restauration classique (solienka, bortch, plov et jarkoié), tout ça excellent. On quitte la grande route M9 (Riga-Moscou) à Rjiev, petite ville moche ; escale à la boutique de téléphone, pour une simcard data 4g, « all Russia », valable 5 mois. Et c’est encore a Rjiev, qu’on traverse la Volga pour la première fois cette année. On la repasse à Staritsa, pour la seconde fois, Staritsa, très belle ville, belles églises sur la Volga. Partout des affiches LDPR —des élections approcheraient ? Temps gris, route paisible; on repasse la Volga pour la troisième fois à Tvir. Encombrements, conduite automobile très romantique. Enfin, superbe bivouac ; devant le feu que Danièle a allumé, nous mangeons des fraises de Krasnodar.
15/05
Aujourd’hui c’est tout le contraire d’hier, belle route, beau temps, pas un chat. 10h : entrée en Lettonie. La route est déserte, bordée d’arbres fruitiers en fleurs. Magnifique. On fait la route avec le printemps ! Ce sont les derniers instants en Europe, Moscou est déjà annoncée à 620 kilomètres, les champs alentours sont couverts de pissenlits dorés. Frontière à 13h expédiée en 1h15, record battu.
– « Où allez vous ? » demandent les Lettons et les Russes
– Mongolie, qu’on répond
Ça les surprend, car c’est mieux ici, bien sûr ; et j’ajoute :
– et Vladivostok !
Franche hilarité, on doit être fou. Perturbé, je mets en panne le GPS, 1h de perdue pour réparer… Je suis trop sensible, on me l’a toujours dit.
Et changement de fuseau horaire : Russie = France + 1 ; la encore, une heure de perdue 🙂
14/05
Ce matin, fini l’autoroute, et ça commence par deux déviations non fléchées sur 60km… la route, école d’improvisation. A part ça, bouchons, accordéons et pluie jusqu’à 17h. Super, quoi. 15h : on entre en Lituanie, capitale Vilnius. Les colzas ne sont pas très avancés, le vert des arbres est tout jeune, et certains sont encore en fleurs. On laisse à notre gauche la route de Kaliningrad (ex Koenigsberg), dont les sept ponts sont célèbres (problème de maths classique, du à Euler ? pas sûr). Un jour, on ira les voir (et les compter). On fait les courses à MariJeanPaul —comment peut-on appeler une ville comme ça ? Tien, les premiers marais, tien les premiers moustiques au bivouac… Premier feu et demain, on plonge dans le lac.
Post scriptum : après recherche, pour dire « merci beaucoup » j’ai confondu le polonais avec le suédois…
– « taxomitié » : tack så mycket
– « chinekouyébardo » : dziękuję bardzo
C’est navrant. 😉
13/05
Autoroutes polonaises, les mêmes qu’en Allemagne, mais leurs parkings sont équipés de très belles pompes à eau bleues, du plus bel effet. Le paradis du jerican. Tout va bien, mais le colza en Pologne me met en rogne. Et nos deux premières cigognes — un vendredi 13 — c’est un cygne 😉
Sinon, niveau langue, on progresse peu : je confonds toujours « chinekouyé » avec « taxomitié ». Faudra qu’on revienne. En attendant, sur la route, de plus en plus de BY, de UA et de RUS, on se sent déjà un peu chez nous. On traverse la Vistule à Varsovie (16h45), mais de plus en plus de bouchons. Ce soir, on dort au bord du Bug.
12/05
Petit déjeuner-buffet copieux et cher, dans l’hotel du village d’à coté et puis l’autoroute ; que faire, sinon penser à des choses très profondes ? A Hanovre, Danièle signale la Fernsehen Turm, le lieu où il faut être… c’est la tour de la télévision, déception. Un premier camion russe, quelques bouchons, la routine. On passe l’Elbe vers Magdebourg et vers 16h (c’est ça, un zeugme ?). Ce soir, tex-mex à Francfort sur Oder… où on croyait tout connaître et pourtant on découvre en plein centrum, un immense centre commercial… comme il y en a partout ! Nuit au bord du lac, comme d’hab.
11/05
Départ de Paris, les marronniers sont en fleurs. On quitte les derniers colzas français, bon débarras. Un panneau indique « grande culture céréalière »… pas si grande que ça, en fait ; mais qu’est ce qu’ils racontent ? Et y a même pas de cigognes ! 14h : un très beau monument marque l’entrée en Wallonie, je vous le recommande. Sur un tertre, un panneau de view-point, avec longue vue ; de la haut, on doit voir toute la Belgique, au moins. 17h : entrée en Allemagne, très vite on est dans la Rhur ; il fait chaud (28°), et on retrouve des colzas !!! Resto près d’une usine chimique puis bivouac dans un parc naturel tout proche : la Rhur et ses mystères.
Page culture, directement pompée de Wikipédia : le Primorié ou kraï du Primorié, également connu autrefois sous le nom de Mandchourie extérieure est un sujet fédéral de Russie. Le mot primorski signifie « maritime » en russe, d’où le surnom de « Province maritime » de la région.
Superficie : 165 900 km²
☑ visas russie obtenus le 26/04/2016
☑ visas mongolie obtenus le 03/05/2016
☑ voiture prête le 03/05/2016
☑ bonne franquette le 04/05/2016
Merci à tous, hier aucune photo prise… mais aujourd’hui, en voici quatre ; la première (ça ne joue pas de musique, mais ça en emporte) :
La seconde (la collection complète, même sur ebay, on ne la trouve pas) :
La troisième (drapaud qui fera le voyage) :
Et la quatrième (en cas de panne de gps, il reste le recours ultime à la carte papier) :
Si vous avez Google Earth, vous pouvez cliquer ici