15/06
Petit déjeuner avec un berger qui demande l’heure plusieurs fois, aurait-il peur d’être en retard pour le repas de midi ? Il nous montre sa longue vue —une demi jumelle, qu’il sort de son manteau. C’est fou ce qu’ils peuvent mettre sur leur ventre, dans leur manteau ! Je crois que c’est Linné qui a classé le male Mongol, dans la catégorie des marsupiaux ; mais je ne suis pas sûr. En route ! Pendant 20km, la route descend la vallée de l’Iner, forêts, yourtes, rivière magnifique.
Ah ! un peu de tôôôle onduuulééée.
Au village de Ikh-Uul, rencontre d’un VTTiste espagnol, Manolo Marx. Triste de hablar anglais avec lui. Quand ça vient pas, ça vient pas. On quitte cette belle vallée en direction du sud, vers la grande ville de Tseserleg, pour aller au Lac Blanc. Quelle route !! Mercredi, c’est asphalte ! Oh, des fleurs oranges, comme en Russie, émotion.
Col à 2600m, un ovo magnifique, on ne jette pas de riz en faisant tois fois le tour, mais les autres le font.
Ça me rappelle, ce que disait l’ami suisse, rencontré il y a quelques jours « non, mais c’est un scandaaaale, y en a, ils jettent même du chocolaaat ! ». Un type s’approche, me montre une pierre en forme de bite, qu’il s’apprête à déposer. Il a l’air soucieux. Et on perd encore une heure :
ici = France + 7 (donc ici = GMT + 9)
C’est l’heure qu’on avait au Baïkal, il y a trois ans.
On arrive au Lac Blanc, on fait le tour pour camper sur la rive orientée sud, par une piste que je cote d’Infect à Très Infect++. On trouve un super endroit… après avoir cherché super longtemps, en effet, il y a des yourtes de villégiature partout. Super bonne soirée, super tornade —on n’a pas perdu la tente, hourra ! mais on la démonte après le diner… prudence 😉