31/05
Ce matin, un petit vieux qui passe, nous dit qu’il a vu le Baïkal, le Kamchatka, la Chine. Un campeur en puissance, pour sûr. Puis on quitte, notre paradis, ses vaches, ses veaux, ses chevaux. On descend la Chouiski Track pour la dernière fois. Tiens, des yaks dans un champ. Je chante avec esprit « t’a quitté ta Katoun », en attendant de retrouver l’Ursul. Et enfin, on quitte la M52 (Novossibirsk-Tachenta) pour la vallée transversale qui va nous mener au pied du mont Bieloukha (objectif : le dernier village de la route : Tioungour). Un grand plateau, de nombreuses averses, assez jurassien. Un petit col, une averse, 11°, un panneau en anglais : zone de frontière, autorisation nécessaire, ah bon. Et on passe au village Amour.
Quelle pérégrination, Edmond. Le plateau rétrécit, les montagnes zapprochent. D’après le Lonely, les russes prétendent que le Bieloukha est le sommet le plus haut de Sibérie (4506m). Tout de même, y a pas plus culottés que les russes ! Si l’Altaï est en Sibérie, la Corse est sur le côte d’Azur. Après l’Amour, on longe la Koksa, qui se jette —devinez !— dans la Katoun (tout ça est imbitable). Une gorge escarpée, une pluie battante, et c’est Oust-Koksa, son église qui n’échappe pas à Danièle, fermée à clé, quel dommage 😉
son café « Les Edelweiss », où nous mangeons.
— ici, c’est les Alpes Suisses, se marre un russe.
On bivouaque pas loin de là. Bonne nuit à tous !