10/07
Au restaurant du centre, petits dej, embrassades, Anatolia nous conduit au bac. La traversée dure une heure. La Lena, notre dernier grand fleuve.
On est à Yakoutsk à 11h30. Les mouettes pygmées nous accompagnent.
Il pleut fort, mais on est ravi d’être là. On est plus près des USA que de la Grèce:
D’après wikipédia, c’est la ville la plus froide du monde, et aussi la ville où les écarts de température sont les plus grands. Construite sur le permafrost, les buildings sont bâtis sur des piliers de béton et l’asphalte est gondolé —mais ça, c’est comme partout. Je ne regrette pas d’avoir aux pieds mes vieilles Caterpillar d’hiver ! Il pleut beaucoup, et je songe que la piste va être désastreuse, demain. Visite de la ville, qui est plutôt une belle ville soignée. Tourisme et courses. Megafon, électronique, librairie, gare fluviale, institut du permafrost :
Danièle essaye des manteaux de fourrure, je vous dis pas le prix, surtout que tout est 50% plus cher que dans les autres villes.
Et on reprend le bac pour quitter la ville. C’est fou que le pont ne soit pas encore construit, peut-être même pas commencé. Les crédits fédéraux sont en baisse, semble-t-il. À l’arrivée, on se frotte un peu les carrosseries dans la cohue et on est sidéré par le km de queue dans l’autre sens ; la fin de week-end est synonyme de retour en ville… par le bac.
Sidéré aussi par l’état des voitures, de la boue jusqu’au toit, toutes les vitres occultées par la bouillasse. Danièle et moi sommes zun peu tendus à l’idée de la route qui nous attend demain. Magadan, c’est 4 jours de voyage pourri en perspective… car la météo n’est pas bonne ; on verra bien.